Les principaux exportateurs agroalimentaires du Canada sont à Washington cette semaine pour rencontrer des législateurs américains et souligner la façon dont l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (ACÉUM / USMCA / CUSMA) soutient l’emploi, la croissance et la sécurité alimentaire dans toute l’Amérique du Nord.
La délégation, organisée par l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire (ACCA / CAFTA), regroupe 12 groupes industriels nationaux représentant les secteurs des céréales, de l’élevage, de la transformation alimentaire et des sciences de la vie — des industries qui représentent plus de 90 % des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires dépendantes du commerce.
« L’ACCA est à Washington pour mettre en lumière ce que rend possible l’ACÉUM », déclare Greg Northey, président de l’ACCA. « C’est l’épine dorsale de notre sécurité économique commune : elle permet de maintenir des chaînes d’approvisionnement transfrontalières efficaces, concurrentielles, et d’offrir des aliments de grande qualité à prix abordable aux consommateurs des deux côtés de la frontière. »
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Le Canada est le plus gros client des exportations agroalimentaires américaines, achetant chaque année plus de 722 $ US de produits agricoles américains par habitant.
Entré en vigueur en 2020, l’ACÉUM fera l’objet d’un premier examen conjoint en 2026, ce qui constitue un moment-clé pour tester la capacité de l’Amérique du Nord à maintenir ses frontières ouvertes et ses chaînes d’approvisionnement compétitives. Les exportateurs agroalimentaires canadiens demandent aux gouvernements des trois pays de confirmer la durée complète de 16 ans de l’accord, afin d’assurer une prévisibilité pour les agriculteurs, les transformateurs et les consommateurs.
« La certitude est la monnaie du commerce, affirme Michael Harvey, directeur général de l’ACCA. Prolonger l’ACÉUM enverra un signal fort aux marchés : l’Amérique du Nord reste ouverte, fiable et prête à concurrencer. »
Selon l’ACCA, malgré l’incertitude politique, le commerce agroalimentaire est resté stable, sans droits de douane, et mutuellement bénéfique, puis l’industrie américaine soutient fortement un commerce basé sur des règles avec le Canada.
La mission à Washington vise aussi à souligner l’importance de gérer les relations commerciales, frontalières et de sécurité dans le cadre d’un seul cadre nord-américain. « Des chaînes d’approvisionnement intégrées assurent la compétitivité économique de nos deux pays », ajoute Michael Harvey. « Cet examen est l’occasion de renforcer ce qui fonctionne : la prévisibilité, le partenariat et notre engagement commun pour des systèmes alimentaires résilients. »
Cet article de Johah Grignon publié dans Farmtario a été traduit et adapté par Le Bulletin des agriculteurs.