Le consortium représenté par Agrinova a finalement obtenu le feu vert de Québec pour gérer l’Agro-parc, un terrain de 203 hectares situés à Beauport et acquis en 2022 auprès de la congrégation des Sœurs de la charité.
Le groupe comprend cinq organismes en tout, soit Agrinova, l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement ainsi que Moisson Québec.
Le consortium avait obtenu un premier avis favorable en avril dernier en étant retenu pour passer à la deuxième phase du processus de sélection visant à choisir un responsable au développement, à l’aménagement et à la gestion des activités de l’Agro-parc, qui demeure la propriété du gouvernement du Québec.
À lire aussi
Des chefs de file canadiens de l’agroalimentaire à Washington
Les principaux exportateurs agroalimentaires du Canada sont à Washington cette semaine pour rencontrer des législateurs américains et défendre la compétitivité nord-américaine avant l’examen de l’ACÉUM.
À l’image d’autres Agro-parcs dans le monde, celui de Beauport a une mission de recherche et de protection. Il devra donc favoriser l’innovation agricole, la recherche appliquée et la concertation entre les acteurs du milieu agroalimentaire », tout en protégeant et valorisant les terres agricoles, peut-on lire dans le communiqué annonçant la nouvelle.
La prochaine étape consistera à mettre en place de nouveaux projets sur le site dès l’an prochain. La nature de ces derniers n’a pas été dévoilée.
Une partie des anciennes terres des Sœurs de la charité sont en exploitation selon leur nouvelle vocation. Deux organismes communautaires horticoles ont pu mettre en culture cette année une parcelle de 10 hectares. Les produits sont destinés à la population environnante de la région de la Capitale-Nationale.
Avec l’achat des terres en 2022, le MAPAQ avait mis fin à une saga de cinq ans entourant leur vente. La congrégation religieuse négociait avec un promoteur qui souhaitait y construire 6500 logements, alors que les terres étaient jugées de très grande qualité. Sur les quelque 203 hectares acquis par le gouvernement, environ 75 % sont des sols de classes 2 et 3, soit des sols d’une excellente qualité agronomique. La transaction avait suscité de fortes réactions, alors que le nombre de terres arables au Québec diminue chaque année, le tout dans un contexte de pénurie de logements dans la province.
Avant la vente, les Sœurs ont loué les terres à des producteurs agricoles qui y ont cultivé des céréales et du soya.