Le printemps n’est pas encore officiellement arrivé que déjà il semble bien entamé, du moins dans le sud de la province. L’hiver météorologique qui s’achève en affiche des airs depuis plusieurs jours, au point que le gazon est bel et bien visible un peu partout, et que plusieurs champs sont dénudés depuis longtemps.
La tendance à la douceur sera de mise également pour les trois prochains mois. Les différents organismes gouvernementaux du Canada et des États-Unis l’ont confirmé, tandis que l’aperçu du printemps de Météomédia s’inscrit dans les mêmes eaux. En bref, on devrait s’attendre à des températures au-dessus des normales pour l’ensemble de la province pour mars, avril et mai. L’exception au temps doux se trouverait dans l’Est de la province, dont la Côte-Nord et la Gaspésie, où le mercure pourrait demeurer davantage dans les moyennes de saison.
Le temps sec devrait aussi dominer, surtout en deuxième partie de saison, et le froid s’invitera à l’occasion, avec des risques de gels tardifs, ce qui n’est pas sans rappeler le gel meurtrier de mai 2023 qui a affecté les cultures de petits fruits dans plusieurs régions.
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La Tournée des grandes cultures, dont le but est d’évaluer le potentiel de rendement du maïs et du soya, aura lieu cette année le 19 août dans plusieurs régions du Québec.
Environnement Canada a fait part le 28 février de ses prévisions pour les trois prochains mois avec de nettes probabilités de temps plus chaud pour l’ensemble du pays, mais surtout au Québec et en Ontario. Les précipitations sont estimées dans les normales, sauf pour le nord du Québec et au large des provinces de l’Atlantique.

Le réchauffement climatique et le phénomène El Niño sont à pointer du doigt pour cet hiver extrêmement doux, tout comme le printemps qui va suivre. À MétéoMédia, on explique que la chaleur accumulée dans le Golfe du Mexique remonte jusqu’à nos latitudes. Avec les records de chaleur enregistrés l’an dernier, mais aussi dans les dernières années, les eaux des océans se sont réchauffées et influencent la météo.
Si El Niño, un phénomène climatique situé dans les eaux du Pacifique, a influencé la météo des deniers mois, ce ne sera plus le cas bientôt. La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) prévoit à 79% une transition entre avril et juin. L’organisme anticipe à 55% le développement de La Niña à partir de juin, ce qui pourrait signifier du temps plus frais sur le continent nord-américain, principalement sur la côte ouest et les États-Unis. La NOAA prévoit également une saison des ouragans mouvementée pour cette année.
Le bilan pour le mois de février n’était pas encore disponible, mais on peut assurément parler de températures au-dessus des normales avec plusieurs records de chaleur battus. La ville d’Ormstown, en Montérégie, a affiché 20 degrés le 27 février, une première pour le Québec pour ce temps de l’année. Les précipitations devraient être également moindres pour le deuxième mois de l’année.