Ottawa (Ontario), 8 mars 2002 Après deux ans et demi de vaines négociations, létiquetage des aliments génétiquement modifiés est un échec cuisant. Dune part, il y a dissension sur la question des normes devant régir cet étiquetage et dautre part, on fait toujours fi du droit des consommateurs de savoir ce quils mangent.
LOffice des normes générales du Canada, coincée entre lindustrie
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gaspiller largent des contribuables pour tenter de mettre en place
un étiquetage bidon et volontaire des produits contenant des OGM.
« Les Canadiens veulent savoir ce quils mangent et seul un
étiquetage obligatoire leurs donnerait un véritable choix. En
adoptant létiquetage volontaire, on laisse Monsanto et Loblaws
décider de ce que lon et ne doit pas savoir », explique Holly
Penfound de la campagne OGM pour Greenpeace.
Plus de 35 pays, dont lUnion européenne, le Japon, lAustralie et
la Nouvelle-Zélande ont déjà adopté ou adopteront sous peu une
de loi C-287 sur létiquetage obligatoire a été défait par les Libéraux
(126 pour, 91 contre), même si 34 dentre-eux ont courageusement
voté pour. Néanmoins, ce dossier a été référé pour étude au
Comité de la santé.
« Il est évident que de battre le projet de loi était une tactique du
gouvernement pour permettre à Monsanto, Loblaws et Provigo de
dévoiler leur projet détiquetage volontaire comme solution de
rechange », affirme Éric Darier de Greenpeace. « Sil est sérieux,
le Comité de la santé rejettera la proposition détiquetage volontaire
Létiquetage volontaire en discussion prévoit que les aliments
contenant jusquà 5 % dOGM pourrait porter la mention « sans
OGM ». Le standard est de 1 % en Europe, en Australie et en
Nouvelle-Zélande.
« Les consommateurs ne sattendent pas à ce que la gomme à
mâcher sans sucre ait un taux de sucre de 5 %, pourquoi ferait-on
exception avec les aliments génétiquement modifiés ? »
questionne Éric Darier. « Si on narrive pas à retirer la totalité des
OGM des aliments, cela confirme que nous sommes lobjet dune
vaste expérimentation qui est hors de contrôle et qui devrait être
Éric Darier précise que nous ne connaissons pas les effets à
moyen et long termes des OGM sur la santé. Or, récemment
Santé Canada annonçait quelle entamait une étude sur l impact
des OGM sur la santé alors que nous en mangeons déjà !
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Greenpeace Canada
http://www.greenpeacecanada.org/
Loblaws Companies Limited
http://www.loblaw.com/
Monsanto
http://www.monsanto.com/
Provigo
http://www.provigo.ca/
Santé Canada
http://www.hc-sc.gc.ca