Toronto (Québec), 24 janvier 2002 Le ministre de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation, M. Maxime Arseneau, se dit déçu à lissue de la rencontre fédérale-provinciale et territoriale des ministres de lAgriculture qui se tenait à Toronto. M. Arseneau sétonne du refus du gouvernement fédéral de faire preuve de flexibilité dans la mise en place de sa politique agricole et dans la modification de ses programmes, afin de tenir compte des consensus établis au Québec.
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« Le gouvernement du Québec continuera délaborer les éléments de sa politique agricole en partenariat avec les productrices et producteurs du Québec. Avec La Financière agricole et les nouveaux programmes que nous mettons en place, le Québec est à lavant-garde en ce qui a trait au soutien financier aux agriculteurs. Nous demandons de la souplesse pour lélaboration et la mise en uvre de nouveaux programmes ainsi quune formule équitable de partage des fonds fédéraux », a déclaré le ministre.
Les ministres se réunissaient à Toronto pour poursuivre les discussions entreprises à Whitehorse, en juin 2001, en vue délaborer un nouveau plan daction pour le secteur agricole qui engloberait la sécurité du revenu agricole, lagroenvironnement, le renouveau des entreprises agricoles, la salubrité des aliments et les sciences. Le ministre Arseneau sétait alors dit daccord, en principe, sur un plan daction pour le secteur agricole dans la mesure où celui-ci permettrait de favoriser latteinte des objectifs convenus entre le gouvernement du Québec et ses partenaires.
Alors que les ministres avaient convenu que ce plan daction devait sappuyer sur les programmes de sécurité du revenu, et non réduire leur portée, le gouvernement fédéral semble maintenant vouloir remettre en cause lensemble des programmes actuels et propose de les remplacer par un programme unique. De plus, les changements proposés en matière de sécurité du revenu agricole ne tiennent pas compte des consensus établis avec les productrices et producteurs du Québec. À Whitehorse, le gouvernement fédéral reconnaissait pourtant quil fallait de la flexibilité dans les modalités datteinte des objectifs.
Par ailleurs, il est maintenant clair que le gouvernement fédéral ninjectera pas de sommes additionnelles dans le secteur agricole en 2002-2003. Plusieurs semaines après lannonce de son budget, le 10 décembre dernier, il demeure encore silencieux sur la somme quil entend consacrer à ces nouvelles initiatives.
Dans chacun des domaines discutés, le Québec intervient activement depuis plusieurs années. En plus des programmes déjà en place, le dernier discours du budget du Québec, en date du 1er novembre 2001, ajoutait notamment 5 millions de dollars pour les programmes dassurance de la qualité, 1,3 million annuellement pour la sécurité et le contrôle, 20 millions pour la rénovation des Instituts de technologie agroalimentaire, et la déduction fiscale des contributions versées au Compte de stabilisation du revenu agricole (CSRA). Le budget du 29 mars 2001 ajoutait 21,5 millions de dollars pour la traçabilité des aliments et 9 millions pour lamélioration de la qualité de lenvironnement.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/