Djakarta (Indonésie), 27 juillet 2005 – Le lien entre le porc et l’épidémie de grippe aviaire n’est pas établi et les pays touchés devraient plutôt se concentrer sur les poulets et la volailles que sur les cochons, a affirmé mardi l’Organisation des Nations unies pour la nourriture et l’agriculture (FAO).
Ces commentaires viennent ajouter aux doutes sur la décision indonésienne d’abattre 18 porcs contaminés par le virus H5N1 de la grippe aviaire.
Le ministre indonésien de l’Agriculture, Anton Apriyntono, a assuré plus tôt que l’abattage de cochons infectés continuerait. Mais Trisatya Putri Naipospos, le responsable des services vétérinaires indonésiens, a estimé qu’il s’agissait d’une décision « politique ».
« Nous n’avons aucune preuve qui indique que les porcs contribuent à l’épidémie de grippe aviaire, que ce soit en Indonésie, au Vietnam ou en Thaïlande (…) donc il faut se concentrer sur les poulets et les canards », a affirmé le Dr Juan Lubroth, vétérinaire de la FAO interrogé depuis Rome.
« Il y a quelques données de Chine ou du Vietnam et aussi d’Indonésie selon lesquelles ce virus a été identifié chez le porc », a-t-il ajouté, « mais nous n’avons aucune preuve que les porcs aient été malades ou même qu’ils aient été infectés par le virus. »
La grippe aviaire qui touche une grande partie de l’Asie a entraîné l’abattage de centaines de millions de poulets et de canards pour éviter la propagation de la maladie. Elle a également tué 57 personnes, la plupart en Thaïlande et au Vietnam.
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Source : AP
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
http://www.fao.org