Les producteurs en serre ne peuvent continuer d’assumer seuls la flambée du prix des combustibles

Publié: 9 mai 2008

Longueuil (Québec), 8 mai 2008 – La hausse fulgurante du coût de l’huile à chauffage et des autres combustibles inquiète les producteurs en serre du Québec au plus haut point. « Nos coûts de chauffage représentent souvent jusqu’à 20 % des coûts, alors que les profits se situent de 2 à 5 %. Quand la facture d’huile double, que pensez-vous qui arrive à notre profit? », interroge André Mousseau, président du Syndicat des producteurs en serre du Québec.

En pleine période de vente de fleurs, après un hiver difficile, les producteurs se sentent coincés. Dans un milieu aussi compétitif, où les fleurs arrivent aussi de l’extérieur du Québec, les producteurs peuvent difficilement augmenter le prix des fleurs. Les grandes surfaces de vente au détail sont souvent réticentes à ajuster les prix convenus à l’automne avec les producteurs.

Malgré tout, certains producteurs de fleurs ont quand même réussi à faire partager les coûts réels à leurs partenaires d’affaire. Car il n’y a pas que le prix des combustibles qui augmente rapidement, il y a les engrais, les contenants, le transport, etc.

« La situation n’est pas évidente pour nos acheteurs non plus. Nous voulons tous que les consommateurs québécois puissent acheter nos belles fleurs de chez nous à un prix juste et compétitif. Nos acheteurs, qu’ils soient des grandes surfaces ou des jardineries, sont nos partenaires d’affaires. Nous souhaitons seulement que les producteurs ne soient pas les seuls à absorber la hausse des coûts. Sinon, ce sont des dizaines de serriculteurs qui devront fermer leurs portes », conclu M. Mousseau.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ)
http://www.fihoq.qc.ca/html/spsq.html

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