Les États-Unis pourraient s’en prendre au blé canadien

Publié: 21 janvier 2002

Orlando (Floride), 17 janvier 2002 – Déjà engagée dans un litige contre le Canada au sujet du bois d’oeuvre, l’administration du président américain George W. Bush pourrait ouvrir un autre front en imposant des quotas sur les exportations de blé canadien.

Les États-Unis pourraient annoncer des sanctions dès mardi prochain sur le blé durum et le blé de printemps, selon le calendrier établi par le représentant américain au Commerce.

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Les agriculteurs américains affirment que le Canada use de pratiques déloyales lorsqu’il met en marché son blé sur les marchés internationaux, et citent un récent rapport de la Commission américaine sur le commerce international pour appuyer leurs griefs.

L’industrie américaine du blé, qui se réunit cette semaine à Orlando, a multiplié les pressions sur les hauts responsables de l’administration Bush, dont la secrétaire à l’Agriculture Ann Veneman, pour que Washington sévisse contre le blé canadien et la Commission canadienne du blé.

Lors d’un discours mercredi, Ann Veneman s’est montré sympathique aux doléances des agriculteurs américains, blaguant que le président Bush s’était étouffé avec un pretzel qui devait être fait de blé canadien.

Selon les agriculteurs américains, les pratiques canadiennes leur ont fait perdre des ventes d’au moins 500 millions$ US par année depuis cinq ans.

Le Canada rejette ces allégations et se dit confiant que l’administration Bush penchera en sa faveur. Les autorités canadiennes ont souligné qu’il s’agit d’un neuvième recours du genre depuis 1990 effectué par l’industrie américaine, et que le Canada a toujours obtenu gain de cause.

Les États-Unis sont le premier exportateur mondial de blé et environ la moitié de sa récolte est vendue à l’étranger. Le Canada se classe quatrième, après la France et l’Australie.

Source : Reuters