Météo: des records en août, mais que nous réserve septembre?

La Niña pourrait se développer à partir de septembre 2025

Publié: il y a 3 heures

Météo: des records en août, mais que nous réserve septembre?

Août 2025 passera à l’histoire pour les nombreux records de chaleur fracassés et vieux de plusieurs décennies. Le mois qui vient de s’écouler laisse aussi une importante sécheresse que les pluies des derniers jours ont à peine atténué.

C’est en bref le portrait que dresse le service météo d’Environnement et Changement Climatique Canada (ECCC) pour le mois d’août pour le Québec. Au sujet de la canicule, le service météo indique qu’une « vague de chaleur exceptionnelle, culminant entre le 9 et le 13 sur la majorité de la province, s’est distinguée par sa durée et son intensité. Elle a affecté l’ensemble des régions, à l’exception de l’extrême nord de la province. Au cours de cet événement, plusieurs records de température maximale ont été battus : à New Carlisle, le 12 août, le mercure a atteint 35,5°C, dépassant de 6,4 °C l’ancien record quotidien de 1917, tandis que Mont-Joli et Gaspé ont enregistré cinq jours consécutifs au-dessus de 30 °C, un événement inédit pour un mois d’août et, pour l’été, depuis 1948 et 1963 respectivement ».

La sécheresse a été sévère dans plusieurs endroits. Des stations en Estrie ont reçu le quart des précipitations habituelles. Parmi les autres régions touchées se trouvent la Baie des Chaleurs, les Îles-de-la-Madeleine et l’est de la Basse-Côte-Nord. Le Nord du Québec est aussi affecté, tout comme l’Abitibi.

Prévisions pour septembre

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Que réserve le mois de septembre alors que les cultures affichent un retard de croissance? L’automne météorologique a débuté avec l’arrivée de septembre, bien que les températures de la première semaine s’apparentent à des chaleurs estivales. La tendance ne durera pas puisque des conditions plus automnales devraient s’imposer dès la deuxième semaine. Le service météo de ECCC prévoit cependant que « la chaleur accumulée dans l’Ouest du continent au cours des dernières semaines pourrait remonter vers le Québec en fin de mois, apportant une fin septembre plus chaude que la normale ».

Côté précipitation, les prévisions penchent vers un début de mois plus sec que la normale avec des épisodes de pluie modestes et espacés. Des précipitations plus fréquentes seraient cependant à prévoir dans la deuxième moitié de septembre.

La Niña se pointe le bout du nez

Les pronostics de ECCC sont renforcés par les dernières observations des organismes météorologiques mondiaux.

L’Organisation mondiale de la météo (OMM) a annoncé en début de semaine, dans sa dernière mise à jour trimestrielle, réalisée en août, que La Niña pourrait se développer à partir de septembre 2025. Observée depuis mars derniers, la tendance s’est maintenue et les chances sont maintenant établies à 55%. L’épisode de La Niña est prévu d’être d’intensité modérée. 

La Niña est une phénomène climatique relié à un refroidissement des eaux de surface dans le centre et l’est du Pacifique équatorial. La perturbation a des répercussions sur plusieurs régions du monde, principalement sur la côte ouest des continents américains, l’Australie et l’Asie.

Bien que La Niña se traduise habituellement par des températures plus froides « des températures supérieures à la moyenne restent probables dans une grande partie du monde », indique lOMM. Pour les mois de septembre à novembre 2025, les températures devraient être supérieures à la normale dans la majeure partie de l’hémisphère Nord, indique le bulletin de l’Organisation. Si le sud de l’Amérique du Nord devrait connaitre une période plus sèche qu’à l’habitude, la probabilité de pluies plus élevées que la moyenne est accentuée pour les régions les plus au nord du continent nord-américain.

L’OMM a de plus confirmé que 2024 a été la dixième année consécutive où le record mondial de température moyenne a été battu et 2025 et risque d’être fidèle à la tendance, selon les données actuelles.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.