Vous avez été nombreux à me faire mention que vous avez apprécié mon billet du 24 décembre dernier qui permettait d’avoir une vue d’ensemble de la situation et de la tendance générale (… à la baisse) pour les prix des grains. (Marché des grains : à quoi s’attendre en 2024?).
Et deux mois plus tard, où en sommes-nous?
Comme on peut le constater, malheureusement, nous sommes encore loin de décrocher de notre tendance de fond baissière. Autant le maïs que le soya à Chicago continuent d’être particulièrement malmenés. Le blé, lui, semble s’en tirer un peu mieux, suggérant même qu’il pourrait « peut être » être le premier à mettre en échec la tendance à la baisse amorcée en 2022.
Mais, dans l’ensemble, appelons un chat un chat, tout ceci ne dit rien qui vaille pour la suite des choses. Devant nous, à défaut d’imprévus importants, la route risque d’être encore longue avant qu’on puisse retrouver des prix des grains « vraiment intéressants ».
Néanmoins, je retiens 2 choses qui pourraient nous donner éventuellement une bouffée d’être frais.
1 – Au cours des 3 dernières années, à Chicago, les spéculateurs ont été très actifs pour supporter à la hausse les prix des grains. De la même manière, ils sont très actifs aussi présentement pour exercer une pression à la baisse sur ceux-ci. En fait, ils le sont tellement que le moindre imprévu pourrait aujourd’hui facilement les inviter à y repenser à deux fois. Ceci ne manquerait pas alors de faire rebondir « enfin » les prix de manière un peu plus intéressante.
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2 – Je ne suis pas un grand amateur de prévisions météo à long terme. Nous avons de la misère à prévoir la météo pour les prochains jours. Alors, comment peut-on baser ses stratégies de ventes sur des prévisions météo à long terme? Je vous le demande…
Je dis ça, car l’arrivée du printemps, c’est cette période de l’année où des analystes des marchés commencent à jongler avec différentes hypothèses à savoir si la prochaine saison sera favorable ou non. Il est alors très tentant de fonder des espoirs sur la possibilité qu’une grave sécheresse ait lieu par exemple, permettant aux prix des grains de retrouver des niveaux beaucoup plus intéressants.
Mais à mon avis, qui dit vrai reste et restera toujours un coup de dé.
Ce que mon expérience me dit par contre, c’est surtout que très rares sont les années où les marchés ne s’inquiètent pas à un moment ou un autre de problèmes météo éventuels au cours de la saison. Qu’ils soient graves ou non.
Cette combinaison de spéculateurs qui ont «trop » vendu de grains à la bourse présentement et de stress météo à l’horizon me donne donc encore un peu d’espoir que nous devrions profiter de quelques rallyes intéressants au cours des prochaines semaines/mois. Toute la question sera à savoir ensuite si nous assisterons à un renversement définitif de la tendance à la baisse qui écrase les prix depuis deux ans. Sauf que dans le contexte actuel, tout rallye m’apparaît surtout pour l’instant une belle opportunité d’accélérer ses ventes plutôt que de rêver de nouveau à du maïs à plus de 300 $/tonne et du soya à plus de 600 $/tonne.
