Des essais ont été mis en place pour évaluer la survie du canola d’hiver. La survie étant le plus grand facteur limitant l’adoption de cette culture. Don Smith, professeur en production végétale à l’Université McGill, a voulu vérifier si les nouveaux cultivars maintenant disponibles résistaient mieux à l’hiver que les cultivars précédents. Des parcelles de recherche ont été mise en place sur cinq sites à l’automne 2013 et 2014 pour un total de 10 années sites dans l’Est du Canada. Un site se trouvait à Ottawa, deux au Québec (Sainte-Anne-de-Belllevue et Rive-Sud de Montréal), un à l’Île-du-Prince-Édouard et un en Nouvelle-Écosse.
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Quatre différentes variétés ont été testées, mais aucune d’elle n’est sortie du lot. « Les génotypes ne sont pas encore adaptés à nos hivers », ajoute Don Smith. Il évalue les chances de survie à une année sur trois ou quatre. L’analyse des résultats a démontré l’importance de la date de semis pour une meilleure survie. De façon générale, un semis entre le 10 et le 15 septembre était souhaitable pour tous les sites. Le canola doit avoir atteint le stade de quatre à six feuilles avant la première gelée mortelle. À ce stade, le système racinaire est assez développé pour résister aux vents et aux épisodes gel et dégel.
Le chercheur a également ajouté un volet fertilisation au projet : différents taux et dates d’application de soufre, de bore et de biostimulants. Aucune différence statistique n’a été décelée pour établir un lien entre la survie et la fertilisation.
On peut considérer le canola d’hiver sous un angle d’engrais vert. Son établissement à l’automne assure une couverture du sol tout au long de l’hiver. Et si les conditions hivernales sont clémentes, une bonne survie est possible. « Dans ce cas, le canola d’hiver représente un net avantage de rendement sur celui semé au printemps », conclut le chercheur.
Source : Top Crop Manager