« La grande révélation des producteurs qui suivent un cours de mise en marché des grains, c’est de découvrir qu’on peut décortiquer le prix en trois : le prix sur les marchés à terme, la base et le taux de change », explique l’analyste en marchés à terme agricoles pour Grainwiz et formateur, Frédéric Hamel.
Ainsi, il ne suffit pas de fixer le prix sur les marchés à terme. Il faut aussi vérifier le taux de change et la base payée. Le prix à la bourse est fixé à Chicago. Il reflète davantage les conditions de cultures américaines et mondiales. De plus, il faut envisager le taux de change variable du dollar canadien.
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Il y a ensuite la base, c’est-à-dire l’influence locale sur le prix payé. Par exemple, le Québec a connu une excellente année 2012, alors que les États-Unis ont connu une mauvaise année. Les stocks de maïs sont bons ici, alors qu’ils sont bas chez nos voisins du sud, où la bourse est située (Chicago). La base est donc inférieure localement, ce qui incite les producteurs d’ici à exporter leur maïs.
Voici, selon Frédéric Hamel, les facteurs qui déterminent la base:
– l’offre et la demande sur le marché local ;
– les frais de transport (coût du pétrole) ;
– les frais d’entreposage ;
– les frais d’intérêt ;
– le taux de change ;
– les produits substituts ;
La valeur du contrat à terme à Chicago est aussi un facteur important dans l’établissement de la base.
En général, s’il y a rareté sur le marché local, la base augmente. S’il y a surplus, la base diminue.
Si le dollar américain monte, le dollar canadien diminue et la base augmente. Alors que si le dollar américain baisse, le dollar canadien monte et la base diminue. Donc, avec un surplus sur le marché local et un dollar canadien fort, la base devrait normalement baisser.
Cet article est un supplément de l’article L’art de suivre les marchés à terme paru dans le numéro de juin du Bulletin des agriculteurs.
