Les stocks de foin aux États-Unis sont à leur plus bas. Certains analystes se demandent comment les éleveurs bovins feront pour nourrir leurs troupeaux jusqu’en juin prochain.
Un rapport du USDA de la semaine dernière fait état de stocks de foin de 90,7 millions de tonnes en date du 1er décembre 2011. C’est le niveau le plus bas depuis 1988 et 11 % de moins qu’il y a un an.
Cela s’explique par des superficies en foin plus faibles, une récolte médiocre et un automne sec, ce qui a obligé les éleveurs à utiliser plus tôt leur foin récolté.
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Selon les calculs de l’économiste agricole Matt Diersen, de la South Dakota State University Extension, il ne restera plus que 10 millions de tonnes de foin rendu au 1er mai. C’est très peu pour nourrir les troupeaux jusqu’au 15 juin, fait-il valoir sur Hay & Forage Grower. « Les éleveurs vont devoir ajouter d’autres aliments, pour étirer leurs réserves de foin », dit-il.
Les prix relativement élevés des grains font en sorte que les superficies en foin sont en constante régression. Elles ont reculé de 1 % aux États-Unis entre 2010 et 2011. De 64 millions d’acres en 2002, elles sont estimées à 57,6 millions d’acres pour 2012.
En Ontario, le ministère de l’Agriculture rapporte aussi une légère régression des superficies en fourrages en 2011. Par contre, la demande de fourrage de la part des éleveurs bovins demeure forte.
Dans ce contexte, les prix du foin se maintiennent très élevés. Malgré cela, peu d’agriculteurs sont tentés d’implanter des luzernières. Seuls les producteurs laitiers et les éleveurs bovins songent à implanter plus de foin cette année, pour s’assurer un approvisionnement.
Selon Hay & Forage Grower, la culture du foin serait moins attirante parce qu’avec les changements climatiques, il devient plus difficile de réussir une bonne qualité.