*Un cas rencontré récemment : Deux producteurs voisins qui ont le même style de régie de coupe de plantes fourragères destinées à des vaches laitières. Deux champs presque côte-a-côte avec des populations similaires de luzerne et de graminées (mil et fétuque des prés).
La 2e coupe a été faite au début juillet, une saison hâtive cette année. Les deux producteurs ont fauché aux mêmes dates à la 1ère coupe et à une journée d’intervalle pour la 2e coupe.
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Les deux producteurs doivent gérer du lisier de bovins. Ils en ont utilisé à la 2e coupe mais avec des résultats qui apparaissent déjà différents au champ… Pourtant on a le même dosage, le même équipement.
Pour un des producteur aucune trace ne paraît au champ. À peine une différence visuelle sur la hauteur des plants mais ça reste minime. Pour l’autre c’est tout le contraire : les traces de brûlures sont plus évidentes. La question c’est pourquoi?
Premier point à explorer c’est le nombre de jours où l’application de lisier a été faite suite à la fauche. Un plus grand délai pour le producteur 2 a probablement amplifié le problème.
Deuxième point à explorer c’est la météo suite à l’application de lisier. De fortes températures avec un temps sec aurait nuit, mais ce n’est pas le cas cette année.
Troisième point que l’on semble oublier souvent c’est le délai d’entrée au champ suite à la coupe, combiné à la dormance de la luzerne employée. La dormance se définie comme étant la réduction de la croissance de la plante sous l’influence de 2 facteurs : le raccourcissement des jours et la baisse de température. Plus la dormance est élevée, plus les plants pousseront tard en saison et plus leur regain sera rapide. Donc, plus la luzerne possède une dormance élevée, plus il faudra se dépêcher suite à la fauche pour appliquer des amendements sans affecter la survie des plants.
La règle du pouce :
DORMANCE 5 – 2 jours de délai pour le trafic au champ
DORMANCE 3 – 5 jours de délai pour le trafic au champ
NOTE : plus la hauteur de fauche sera élevée plus grands seront les impacts.
Alors, la réponse à la question tenait probablement dans le 3e point !
Bonne saison de récolte
*Texte réalisé par Jean-François Lemay, en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte ne relèvent toutefois que de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.
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