Le maïs a connu une année ponctuée par de nombreuses embûches causées par la météo, ce qui a mis les hybrides de la céréale à rude épreuve pendant une grande partie de l’année. Comme pour l’avoine et l’orge, les résultats du Réseau des grandes cultures du Québec (RGCQ), maintenant disponibles, témoignent de cette année remarquable à plus d’un point de vue.
« On a eu de tout dans les champs cette année », indique Julie Durand, responsable de la supervision des essais dans le maïs pour le RGCQ. Trois sites ont même été perdus en raison des conditions difficiles, dont un à la fin du printemps. La grande variabilité constatée dans les champs par les producteurs s’est également fait sentir dans les parcelles.
L’année 2023 se termine cependant sur une très bonne note pour un nouveau site à La Pocatière. « C’est très bien pour une introduction et une première année », résume la responsable qui juge le rendement « exceptionnel ». Le RGCQ a appliqué le même protocole que partout ailleurs au Québec. La récolte s’est déroulée le 14 novembre à un taux d’humidité de 24 % pour un rendement de 10 à 14 tonnes l’hectare. À la lumière de ces résultats, le RGCQ a fait part de son intention de poursuivre les essais l’an prochain.
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Faits saillants 2023
Cynthia Lajoie, agronome et présidente du Comité maïs du RGCQ, a fait le condensé des conditions pendant l’année. Les semis ont eu lieu dans des conditions parfois difficiles et la sécheresse du printemps a amplifié le problème avec des conséquences sur l’uniformité de l’émergence, tout comme le temps frais.
Le temps chaud a suivi ainsi que la pluie. Cynthia Lajoie note que la croissance du maïs a été fulgurante. Plusieurs régions ont connu des épisodes de verse hâtive à la suite de grands vents, particulièrement sur les sites de Saint-Samuel et de Saint-Augustin. Elle note cette année des proportions hors de l’ordinaire pour la verse et les cols d’oie.
Les conditions ont été propices à la pollinisation avec un beau potentiel de rendement. Les pluies fréquentes en août et septembre ont affecté plus durement certaines régions et ainsi, le potentiel de rendement et l’uniformité de plusieurs champs.
L’accumulation de la chaleur (UTM) de l’année 2023 se compare aux années précédentes, mais l’ensoleillement a fait défaut, compensé par un mois de septembre très chaud.
Cynthia Lajoie ajoute que les écarts de croissance se sont fait sentir au moment des récoltes avec de nettes différences d’humidité qui ont étendu les dates de début de récolte en octobre jusqu’au début des premiers gels. L’agronome note comme problèmes les pertes d’azote en réaction aux pluies et les taches foliaires.
Malgré les conditions, le rendement et le poids spécifiques sont jugés bons en se situant au-dessus de 68 chacun dans les sites du RGCQ.
Pour voir les résultats des essais, cliquez ici.