Statistique Canada a fait connaître ses estimations qui tiennent compte du mois d’août, marqué par une météo en dents de scie au Québec et des pluies historiques. Selon la carte produite par l’organisme, le sud du Québec a affiché un écart de précipitions de 220 mm depuis le début de la saison, alors que d’autres secteurs de la province sont nettement en déficit hydrique.
Malgré tout, les données agroclimatiques tirées de l’imagerie satellitaire et des données renvoient un portrait encourageant. Les cultures « semblent bien progresser », tandis que les mesures de l’Indice de végétation indiquent une santé générale des plantes « dans l’Est canadien généralement variée de semblable à la normale à inférieur à la normale en août », indique l’organisme fédéral.
En somme, Statistique Canada prévoit pour le moment une meilleure année pour le maïs que pour le soya au Québec.
Au Québec, la production de maïs-grain devrait augmenter de 8,6 %, par rapport à 2023 pour se situer à 3,6 millions de tonnes en 2024. Les rendements devraient progresser de 10,5 % pour atteindre 163,6 boisseaux à l’acre, tandis que la superficie récoltée devrait diminuer de 1,6 % pour s’établir à 873 800 acres. Le rendement en 2023 s’était situé à 148,1 boisseaux à l’acre.
La production de soya, quant à elle, devrait augmenter de 4,9 % pour atteindre 1,3 million de tonnes en raison de la hausse prévue de la superficie récoltée (+6,9 % pour atteindre 1,1 million d’acres), alors que les rendements devraient diminuer de 1,9 % pour se chiffrer à 46,0 boisseaux à l’acre. Le rendement l’an dernier était de 46,9 boisseaux à l’acre.
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La Tournée des grandes cultures a offert ses prévisions à la fin août. Les estimations de productions de soya sont similaires en se situant entre 1,26 et 1,29 millions de tonnes métriques (MTM), grâce à de plus grandes superficies en soya, mais aussi un meilleur rendement. La récolte de maïs serait un peu plus élevée selon la Tournée et se situerait à 3,78 MTM, avec des rendements très variables, allant de 149 boisseaux à l’acre à 181,8 boisseaux à l’acre, selon les régions.
Ailleurs au pays, les Prairies ont enregistré du temps sec et des températures élevées qui ont perduré, entraînant une détérioration de l’état des cultures depuis le début de la saison. Le Manitoba et l’Ontario ont, au contraire, connu du temps plus humide, ce qui fait craindre des conséquences sur les cultures en Ontario. Le mois d’août a aussi été plus chaud que la normale pour l’ensemble du pays.
À l’échelle nationale, la production de blé devrait augmenter de 4,1 % d’une année à l’autre pour s’établir à 34,3 millions de tonnes en 2024. Cette progression devrait être principalement attribuable aux rendements plus élevés, qui devraient progresser de 5,7 % pour atteindre 48,4 boisseaux à l’acre. La superficie récoltée devrait diminuer de 1,6 % pour s’établir à 26,0 millions d’acres.
La production canadienne de maïs-grain devrait reculer de 1,6 % par rapport à l’année précédente pour se situer à 15,2 millions de tonnes en 2024. Les rendements devraient progresser pour se chiffrer à 167,8 boisseaux à l’acre (+3,7 %), tandis que la superficie récoltée devrait diminuer pour atteindre 3,6 millions d’acres (-5,2 %).
La production de soya pour le Canada devrait augmenter de 3,1 % d’une année à l’autre pour se chiffrer à 7,2 millions de tonnes en 2024. Les rendements devraient croître de 1,1 % pour se situer à 46,4 boisseaux à l’acre, tandis que la superficie récoltée devrait progresser de 2,0 % pour se chiffrer à 5,7 millions d’acres.
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