Des engrais verts semés à la fin mars préparent le sol à recevoir une culture de haricots. Le Dr Joel Gruver, de l’Université Western Illinois, a suggéré cette technique lors d’une conférence organisée par l’Association Innovative Farmers de l’Ontario. Cette culture « primeur » cause des changements à la biochimie et à la structure du sol.
Il rapporte un essai réalisé par Klaas Martens de l’État de New York. Ce producteur a semé de la moutarde à la fin mars sur un sol gelé. La moutarde ne survit pas à l’hiver, mais peut tolérer des températures froides de début de printemps. Elle a été semée à une dose de 9 kg/ha. De plus, le producteur a appliqué du fumier plus tard au printemps pour favoriser une meilleure croissance de la moutarde. À la fin mai, la moutarde était en fleur. Un travail de sol a été nécessaire pour incorporer la moutarde avant le semis des haricots. Le producteur a remarqué une grande amélioration de la santé racinaire des haricots.
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Le chercheur explique que les macropores créées par les racines de la culture précédente (engrais verts ou autre culture de la rotation) favorisent le développement racinaire de la suivante. À la condition que ces macropores ne soient pas détruites par le travail du sol. Pour une culture de maïs par exemple, 18 % des racines utilisaient les canaux laissés par la culture précédente lorsque celle-ci était du maïs. Le pourcentage augmentait à 41 % lorsque la luzerne précédait le maïs. Ceci démontre un des avantages d’inclure une légumineuse avant le maïs dans le plan de rotation, conclut le chercheur.
Source : Ontario Farmer