Après un départ plus tardif que dans les dernières années, la saison des sucres 2025 tire à sa fin. Dans plusieurs érablières, l’apparition des bourgeons a sonné le glas de la production de sirop.
C’est le cas en Montérégie où la récolte d’eau d’érable a débuté aux premiers jours de mars. Dans les environs de Québec, où la saison a commencé une quinzaine de jours plus tard, la fin se pointe également.
À l’Érablière Bernard, la production de sirop s’est terminée le 18 avril, alors qu’elle avait débuté le 12 mars. Joint au téléphone, Louis-Carl Bernard en était à faire le grand ménage des équipements vendredi matin. Bien connue dans la région de Granby pour sa cabane à sucre et ses produits transformés, l’érablière compte sur ses 3000 à 3500 entailles pour fournir en sirop leur production. Il estimait le rendement de cette année entre 800 et 900 gallons, avec un rendement à l’entaille de 3,5 livres. Selon Louis-Carl Bernard, ce n’était pas la meilleure saison, mais il était satisfait. Il a apporté des modifications à ses maître lignes qui ont amélioré l’efficacité du pompage. « Les installations sont là, et on en tire le maximum, peu importe la production, mais on est content de la saison 2025. » Les gens étaient également au rendez-vous depuis l’ouverture de la cabane à sucre et l’affluence n’avait pas dérougie depuis.
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C’est le cas de l’Érablière du Lac Wallace, située à St-Herménégilde, tout près de la frontière américaine. Philip Lanciaux exploite l’érablière de 30 000 entailles. Il a débuté fin février et recueillait toujours l’eau d’érable à la veille de Pâques. Il qualifie également 2025 de bonne saison pour la production de sirop d’érable. Sa production totalisait 120 000 livres, avec un rendement à l’entaille de 3,5 livres. Il s’agit d’une production inférieure à 2024 qui a été record chez lui, comme à plusieurs endroits. Lui-même avait enregistré un rendement de 4,2 livres par entaille l’an dernier. Équipé depuis cinq ans d’un évaporateur électrique, d’un concentrateur et d’une bouilleuse, l’équipement est fort utile puisqu’il exploite une ferme laitière de 500 kilos de quotas.
Un des faits récurrents cette saison des sucres semble avoir été la faible concentration en sucre de l’eau d’érable. Elle s’est située sous les 2 Bricks pour plusieurs acériculteurs pendant une longue période, ce qui a nécessité plus de temps pour concentrer l’eau et produire le sirop.
Le rendement a également été en dents de scie avec un printemps particulièrement froid et des coups de chaleur soudain. La production a été interrompue plusieurs fois pour ces raisons. Le temps frais a toutefois permis d’allonger la saison jusqu’à Pâques qui est particulièrement tardif cette année.
On peut donc s’attendre à une saison généreuse, mais qui n’atteindra pas les records de production de 239 millions de livres de sirop de 2024.
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