Après presque quatre semaines depuis le début de la coulée des érables, qu’en est-il de la présente saison? Assisterons-nous de nouveau à une saison record, décevante ou entre les deux?
Bien que le début de la saison des sucres ait pu sembler tardif pour certain, il coïncide avec les dates habituelles, soit au début mars, confirme Joël Vaudeville, directeur des communications aux Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ). « Les premiers jours de production sont dans la moyenne des dernières années. En 2024, les premières coulées ont débuté début février, alors que celles de 2025 étaient au début mars, ce qui est plus conforme à l’historique de production des dernières années. »
Il est encore trop tôt pour avoir une idée de la saison 2025, indique les PPAQ. Après avoir été interrogé sur le sujet, l’organisation a cependant confirmé que l’important redoux de la troisième semaine de mars n’a pas causé l’arrêt des activités chez des acériculteurs.
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Une semaine après avoir engrangé de fortes hausses, les principaux grains repartent de plus belle à la baisse.
Le sirop produit jusqu’à maintenant serait de belle qualité, alors que des régions plus au sud, comme la Montérégie et l’Estrie, auraient atteint le cap d’une livre par entaille en moyenne. Dans les régions plus au nord, le début de la saison se ferait plus lentement, comme c’est le cas habituellement. Certains producteurs auraient débuté vers la mi-mars et le début est lent dans le Bas-Saint-Laurent où des tempêtes de neige ont mené à d’importantes accumulations.
L’année 2025 pourrait bien être propice à une bonne saison puisque les prévisions météo du printemps pointent vers un printemps dans les normales, avec des poussées d’air froid en avril et des bordées de neige. Une tempête est d’ailleurs prévue cette fin de semaine avec des précipitations de neige entre 10 et 15 centimètres de neige, selon les endroits. Aucun redoux notable n’est prévu pour la prochaine quinzaine de jours.
L’an dernier, les acériculteurs québécois avaient enregistré une production record de 239 millions de livres grâce à un printemps tardif et frais dans les régions les plus à l’est où la récolte a été abondante.
Il faudra attendre en juin prochain, lors de l’assemblée annuelle des PPQQ, pour obtenir le nombre de livres produites pour 2025.
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