Après plusieurs mois de consultation, le gouvernement du Québec rend public son Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt publique. Ce dernier a pour objectif « d’encadrer, à l’échelle provinciale, le développement de cette industrie à court, moyen et long termes en établissant des orientations stratégiques à respecter », considérant l’importance économique du secteur et la position du Québec comme principal producteur mondial.
À court terme, les différentes régions administratives présentant un potentiel acéricole ont adopté des orientations pour permettre le développement de l’acériculture en forêt publique, a annoncé le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF). Voici les six orientations énoncées:
- Offrir des superficies aux entreprises acéricoles dans le cadre d’une augmentation de contingent.
- Développer l’acériculture en forêt publique de façon à contribuer à l’approvisionnement des usines de transformation du bois.
- Établir la juste valeur locative des érablières en forêt publique.
- Optimiser les processus d’attribution de contingent et de délivrance de permis d’intervention acéricole.
- Développer l’acériculture en forêt publique de façon durable.
- Pérenniser la collaboration entre les partenaires du secteur forestier afin de favoriser le développement de l’acériculture en forêt publique.
Un Plan d’action sera déployé pour la mise en place des orientations. La Table stratégique provinciale sur l’acériculture, nouvellement mise en place et au cœur des discussions dans les derniers mois, va pour sa part être maintenue.
L’annonce a été bien accueillie par les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) qui réclamaient le dévoilement du Plan directeur depuis plusieurs mois. Qualifié de « bonne première étape », le président du PPAQ, Luc Goulet, est satisfait qu’un « signal clair en faveur du développement acéricole a été envoyé aux autorités régionales du MRNF ».
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Reste toutefois à considérer les demandes des PPAQ qui réclament 200 000 hectares en forêt publique, puisque les superficies n’ont pas encore été déterminées par le Plan directeur.
Luc Goulet a ajouté qu’un mécanisme serait établi pour le maintien des entailles déjà installées sur les érables d’un diamètre de 20 centimètres dans les érablières en forêt publique, ce qui touche 1,8 million d’entailles. La table stratégique doit aussi se pencher sur une harmonisation des pratiques des bureaux régionaux du ministère pour la gestion des dossiers acéricoles. Ceci permettra une « concertation plus respectueuse des représentants locaux des producteurs et productrices de sirop d’érable ».
Les PPAQ ont participé à la consultation publique qui a également réuni le Conseil de l’industrie forestière du Québec et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Ces derniers feront partie de la nouvelle table stratégique.