Les producteurs de porcs doivent profiter des marchés à terme maintenant

Les prix sont appelés à diminuer

Publié: 18 octobre 2019

Les producteurs de porcs doivent profiter des marchés à terme maintenant

Les analystes boursiers commencent à hâter leurs clients producteurs de porcs de profiter des hauts prix sur les marchés à terme pour 2020. « Les prix à la bourse pour 2020 sont actuellement élevés », explique Gabriel Joubert-Séguin, stratège de marché chez RJO’Brien. « Cette année, le prix cash a déçu parce que les États-Unis produisent trop. »

L’année 2020 risque donc de ressembler à ce que nous vivons actuellement en 2019 : des prix boursiers élevés, mais un prix cash décevant. Il s’agirait toutefois de la fin du cycle haussier des prix à la bourse parce que l’analyste note déjà un plafonnement de la hausse de prix, avant la chute qui suivra.

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C’est que la production mondiale de porc est à la hausse. Aux États-Unis, la production de porc ne cesse d’augmenter. Le marché anticipe une hausse de production de 9% par rapport à 2018 en nombre de porcs qui, de surcroît, sont plus lourds d’une livre chacun. Cela donne une offre de viande de porcs très élevée. D’autant plus que le Brésil et l’Union Européenne augmentent aussi leur production porcine dans l’espoir d’exporter en Chine.

Pendant ce temps, les plus grosses entreprises porcines chinoises commencent à rebâtir leur cheptel de truies reproductrices alors que la peste porcine africaine sonne le glas des petites fermes d’arrière-cour. Selon les chiffres de septembre, en un mois seulement, le cheptel reproducteur chinois a augmenté de 3,6%. La Chine commence donc à reconstruire sa production, mais en délaissant les petits élevages d’arrière-cour pour des élevages commerciaux.

Gabriel Joubert-Séguin s’attend que l’offre de porc à l’international soit encore plus grande en 2021, ce qui fera tomber les prix. Il pense que les producteurs de porcs ont avantage à miser tout de suite sur les marchés pour 2020 alors que les prix sont encore élevés.

Dans les nouvelles de la semaine, notons que l’entreprise américaine Tyson Foods a décidé de ne plus accepter de ractopamine dans les élevages dans le but de satisfaire le marché chinois et que les exportations américaines vers la Chine atteignent des records. Pendant ce temps, les frontières sont toujours fermées pour le Canada. Les découpes autrefois exportées vers la Chine ne prennent pas preneur ailleurs sur les marchés et représentent donc une perte directe pour les transformateurs d’ici.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.