«Ça va bien aller». Cette phrase surmontée d’un arc-en-ciel et de deux petits nuages est devenue un hymne au courage durant cette pandémie. Les producteurs s’y sont mis à leur tour. C’est le cas d’une famille de producteurs laitiers de Lochaber de la région de Gatineau dont la photo de leur décoration est devenue virale sur les médias sociaux.
« Je fais toujours des décorations au coin du rang », raconte Roger Daetwyler, copropriétaire de la ferme Sternli avec son père Jacob.
À lire aussi

Des haies brise-vent pour lutter contre la chaleur
La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Roger Daetwyler, sa conjointe et enseignante Marie-Pier Gagné et sa mère Évelyne qui travaille aussi à l’école ont eu l’idée de cet immense arc-en-ciel. C’est Roger et Marie-Pier qui l’ont construit « C’est d’actualité, raconte-t-il. On voulait donner un peu d’espoir. »
Ils ont utilisé neuf balles de foin qu’ils ont peint. Pour la photo, Robert et Marie-Pier sont debout sur les balles avec un drapeau des Producteurs laitiers du Canada. Marie-Pier a envoyé la photo à ses élèves pour les encourager.
L’été, ils utilisent le même principe pour annoncer le nom de la municipalité. La famille est très attachée à la communauté qui leur rend bien. L’an dernier, il y a eu un immense réseau d’entraide lors de l’effondrement du toit de leur grange qu’ils ont reconstruit et dans laquelle ils ont aujourd’hui un robot.
Producteur au temps de la COVID-19
Tant que la santé est présente, Roger Daetwyler est fier de produire du lait pour nourrir les Québécois durant cette pandémie. Il voit même certains côtés positifs au confinement : il y a moins de visites de vendeurs! « À part le camion de lait, on est en quarantaine », dit-il.
Il espère que la pandémie redorera l’image de l’agriculture qui a été malmenée durant les dernières années. « On aime que les gens réalisent d’où vient le lait », dit-il. Il apprécie aussi la tape dans le dos du premier ministre du Québec.
Donc, « tant qu’on peut continuer de produire du lait, ça va », dit-il. Il souhaite que ni lui, ni son père seront malades parce qu’ils n’ont pas d’employés. En congé, Marie-Pier les aide. Il y a donc une certaine crainte, mais aussi un baume sur le cœur de voir que l’agriculture est enfin reconnue.
