Non, il ne s’agit pas d’un cochon portant cape et collant qui serait à l’assaut des États-Unis, mais plutôt un porc issu d’un croisement entre un porc d’élevage et un sanglier sauvage qui serait la cause de soucis au Sud de la frontière. Des animaux sélectionnés pour produire des sujets se reproduisant facilement et d’une croissance rapide se sont échappés d’élevages consacrés à la chasse sportive dans les Prairies et sèment la zizanie depuis.
Si au départ les fugitifs n’ont pas causé trop d’inquiétude, la situation est toute autre aujourd’hui. Les éleveurs croyaient en effet que les porcs ne survivraient pas aux conditions extrêmes de l’hiver dans l’Ouest. Ils ont, au contraire, démontré qu’ils étaient capables de s’adapter et de prospérer. En 40 ans, la situation est devenue incontrôlable, de l’avis d’agents américains de la faune.
Les cochons sauvages existent depuis longtemps aux États-Unis. Des porcs ont été introduits dès l’arrivée des Espagnols au début de la colonisation. Ils seraient au nombre de 6 millions en ce moment. Ils causent chaque année des centaines de millions en dommages à la faune et à la flore, sans compter les cultures, un total estimé à 1,5 G$US. Il y a aussi le risque de la transmission de maladies, comme la fièvre porcine africaine, ou d’autres virus qui pourraient être transmis à l’homme.
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La différence cette fois-ci est que l’animal en question est désigné comme un « super cochon », un animal aux dimensions impressionnantes (un animal capturé pesait 300 kg) qui serait « incroyablement intelligent » et « hautement insaisissable », capable de survivre à des conditions hivernales en creusant des grottes sous la neige avec ses défenses.
Les porcs sauvages existent aussi au Canada, mais sont devenus un problème depuis une douzaine d’année environ. C’est surtout le cas en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba où ils sont identifiés comme « étant de loin le pire grand mammifère invasif de la planète », selon un professeur de l’Université de la Saskatchewan, Ryan Brook.
Il ajoute qu’une variété de méthodes sont nécessaires pour résoudre le problème de ce porc sauvage, mais les efforts portent davantage sur la gestion des dégâts causés par ces mammifères non indigènes, plutôt que sur l’élimination complète des porcs.
Au Canada, il aurait été possible, peut-être jusqu’à 2010 à 2012, de les trouver et de les supprimer. Mais maintenant, ils sont si répandus et si abondants que depuis 2018 ou 2019, l’éradication est jugée impossible.
Source: The Guardian
