Les semis avancent au même rythme que les récoltes. Fait beau, fait chaud et les champs sont solides. Parfait pour les travaux plus lourds comme les épandages de chaux et autres opérations. Certains ont même pu exécuter des travaux de nivellement dans de bonnes conditions. On nous annonce de la pluie. Beaucoup de pluie.
Avant, on prenait ça avec un grain de sel. Maintenant, on se méfie un peu plus avec tout ce qu’on a connu en 2023. Nous ne sommes sûrement pas les seuls. Alors qu’on pouvait avoir notre camion de chaux le lendemain de la commande, maintenant, j’appelle le lundi et on planifie pour samedi. Heu. Samedi? Oublie ça! Faudra voir les conditions du terrain après la pluie.
Pendant que les cigales chantent, on est plutôt sur le tempo des fourmis qui s’affolent comme quand elles réalisent qu’elles doivent tout réaménager leur quartier général qu’on vient tout juste de déstabiliser. On étire les journées afin d’en sauver le plus possible avant le supposé déluge. Arrive un moment ou on se raisonne un peu et on réalise qu’on ne réussira pas à tout terminer. On a exploité le bon vieux dicton qui dit que les matinées qui précèdent de fortes pluies sont sans rosée matinale. Un beau vent de 20 km/h qui vient nous donner un coup de main.
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7:30 am Gertrude avait déjà débuté son travail au champ avec le semoir pas trop loin derrière jusqu’aux premières gouttes de pluie vers 20h. Il pleut! Un peu. Beaucoup. Les prévisions semblent assez exactes, mais ça varie énormément : 75 mm chez nous et 140 mm à 5 km. Soulagé, mais j’ai des doutes quant à la défectuosité possible de notre station météo. À vérifier.
Résultat final : nos champs sont à la flotte! 24 heures plus tard, on observe déjà une certaine amélioration. Nous sommes le 10 octobre. On a encore du beau temps à venir. Il s’agit de prendre notre stress en patience et de se préparer pour la prochaine séquence de beau temps. Petite anecdote : voilà plusieurs années, on était fin novembre et nos champs étaient à la flotte. Ça sentait l’hiver! On avait hâte de tout finir. On avait décidé de récolter dans des conditions vraiment pas bonnes. Tellement qu’on faisait des traces et que ça sentait le « rubber brûlé » autour de la moissonneuse. On avait donc « massacré » notre champ. 15 jours plus tard, certains agriculteurs récoltaient dans des conditions quasi estivales. On a toujours gardé ça en mémoire : Après la pluie vient toujours le beau temps. Reste à être assez patient pour savoir quand! Profession agriculteur.
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