Les producteurs de lait ont bloqué laiteries et camions laitiers dans toute la France, dans le cadre d'une « journée blanche » contre la baisse des prix décidée par les industriels.
La France commence à faire les comptes de la sécheresse: 72 départements ont imposé des restrictions d'usage de l'eau, et 30 à 40 d'entre eux sont susceptibles de bénéficier du dispositif de calamités agricoles, selon le ministère de l'Agriculture.
Des dizaines de Parisiens se sont précipités jeudi dernier dès 08H00 place de la Bastille pour acheter pommes de terre, tomates ou brugnons vendus à « prix vérité » par le syndicat agricole Modef, qui entendait alerter sur les difficultés des producteurs et dénoncer la grande distribution.
Face à la sécheresse qui s'étend désormais à 69 départements français, le gouvernement a décidé d'accélérer d'un mois la procédure d'activation du Fonds de calamité agricole.
Tracteurs, machines agricoles, engrais... L'envolée des prix du pétrole et de l'énergie inquiète les agriculteurs français qui, soucieux de préserver leurs coûts, attendent des pouvoirs publics un développement plus rapide des biocarburants.
Nelly Olin a estimé que les restrictions d'eau pourraient être prolongées à l'automne et proposé de « faire reculer la culture du maïs » pour éviter la sécheresse dans certains départements.
Le président de l'Association générale des producteurs de maïs, Christophe Terrain, a qualifié d'« extrêmement grave » les propos tenus par la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, qui a déclaré qu'il fallait faire « reculer la culture du maïs ».
« La situation agricole est préoccupante mais moins inquiétante qu'en 2003 » pendant la canicule, estime le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau.