Sécheresse en France : les producteurs de maïs ne veulent pas servir de boucs-émissaires

Publié: 14 août 2005

Paris (France), 12 août 2005 – Le président de l’Association générale des producteurs de maïs, Christophe Terrain, a qualifié d’« extrêmement grave » les propos tenus par la ministre de l’Ecologie, Nelly Olin, qui a déclaré qu’il fallait faire « reculer la culture du maïs ».

« Cette mise en cause est extrêmement grave », souligne-t-il dans un communiqué. « Le maïs n’est pas une variable d’ajustement. Il n’est pas la cause de la sécheresse et les agriculteurs irriguants ont pris leurs responsabilités. Si les agriculteurs cultivent du maïs, en sec ou en irrigué, c’est pour répondre à des besoins: alimentation des animaux, approvisionnement de toute la filière amidonnière européenne, alimentation des hommes », poursuit-il.

Christophe Terrain, qui a demandé un rendez-vous à Nelly Olin, estime que si cette culture est remise en cause en France, « ce sera la porte ouverte aux importations, le déséquilibre de toute une filière, et la déshérence de nombreux territoires ruraux où cette culture est la seule qui permette aux agriculteurs d’avoir un revenu ».

« Le problème de la sécheresse doit être traité avec sérieux et anticipation par toutes les parties prenantes: agriculteurs, industriels, grand public, représentants des pouvoirs publics, mais le maïs ne peut pas être accusé de tous les maux », assure-t-il, en affirmant que des solutions existent. Il rappelle ainsi que seul 1% de l’eau de pluie est utilisé en France et qu’« il faut développer le stockage de l’eau par des retenues de substitution à échelle humaine ».

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Source : AP