Cette année, la marmotte a vu son ombre. Le dicton dit que l’hiver durera encore six semaines.

J’ai vu mon ombre

Les bons résultats d’une saison de culture sont le fruit des gestes quotidiens qu’on pose sur nos fermes

Cette année, Fred la marmotte a vu son ombre. Le dicton dit que l’hiver durera encore six semaines. Ben oui : 2 février + six semaines, on arrive au 16 mars. Aujourd’hui, le 29 mars, je vous confirme que nous sommes encore en hiver.



"Comme agriculteur, notre définition de l’agroenvironnement a évolué au fil du temps", Paul Caplette.

Agriculture durable, une mode?

Les pratiques agroenvironnementales se mettent en place depuis déjà plusieurs années.

On entend tellement parler de l’agriculture durable qu’on a l’impression que c’est devenu une nouvelle mode. En fait, les pratiques agricoles sont bien loin d’être une mode, c’est plutôt un mode de vie.

La vue est magnifique… C’est le temps de redescendre sur terre!

Encore 30 jours de suspense

En terre depuis septembre, mon feeling me dit que notre blé d’hiver est sûrement passé à travers de l’hiver

La semaine de relâche est souvent la période charnière qui me fait passer du mode hiver au mode printemps. Je dois planifier et changer de vitesse pour être prêt à semer la première semaine d’avril.


Blé d'hiver chez Paul Caplette.

Réussir le blé d’hiver par défi, et non par dépit

On a changé notre approche et on s’est organisé pour penser en dehors de la boîte

On a commencé à vouloir changer notre système de culture en 2001. Après analyse de plusieurs scénarios, on arrivait à la conclusion qu’il fallait ajouter des cultures d’hiver. Comment ? En semant du blé d’hiver. Résultat de l’an #1 : désastre. Nos résultats se sont améliorés graduellement. Aujourd’hui, c’est aussi rentable que notre maïs.

On prend graduellement plus de charge pour réussir nos innovations tout en voulant réussir nos objectifs de vie. Penser qu'on pourra retransmettre une charge économique sept fois plus imposante à une future relève fait craindre le pire.

Résilience

Cultiver la résilience, sa résilience dans l’innovation, ça peut être lourd à porter parfois.

Je profite de la belle neige toute fraîche. C’est blanc partout, l’air est pur et les arbres sont chargés, beaucoup de branches sont repliées sur elles-mêmes, et malheureusement, certaines n’ont pas pu tenir la charge de la neige. Elles sont tombées. L’image me fait réfléchir à la résilience.


Graphique Paul Caplette

Faire plus avec moins

Avec un système de semis direct, on consomme 20 000 litres de moins. À 1$/litre, c’est un gain annuel de 20 000$.

Déjà deux ans qu’on obtient des prix dans les hauts de la fourchette pour nos récoltes. C’est certain qu'un jour ou l'autre, les prix reviendront dans un corridor normal. Je dois donc garder mon plan d’affaires et constamment réussir à faire plus avec moins, si je veux rester compétitif.

Le 8 février 2022 lors de la conférence de presse du PAD (pratiques agricoles durables).

Enfin du soutien pour les pratiques agricoles durables

Le programme donne une rétribution pour tout ce que les agriculteurs ont déjà mis en place

Depuis le temps qu’on espérait. C’est maintenant concret. L’annonce du PAD a eu lieu lors d’une conférence de presse. PAD pour pratiques agricoles durables. Un programme non obligatoire et flexible. Rapide et simple côté inscription. Quelques clics et le tour est joué. Quelques jours plus tard, on reçoit 40% en avance de fond.


Bon résultat d’un couvert de trèfle en sous couvert de notre blé hiver. Un excellent retour d’azote de haute valeur pour notre maïs-grain 2022. Moins de GES, baisse du coût en fertilisant. Solution carbone : laisser la paille sur le champ.

Du carbone sur la carte de crédit

30 ans de semis direct et on se retrouve avec un gain net de 1,5% de matière organique

Nos pourcentages de matière organique se situe dans une zone de 2,5% à 3,5%. C’est quand même excellent, si on compare à nos analyses d’il y a 30 ans. À l’époque, 85% de nos champs se situaient en bas de 2%. Trente ans de travail réduit de semis direct et on se retrouve avec un gain net de 1,5%. C’est long longtemps augmenter un pourcentage de matière organique.

Comment gérer son poids santé

Comment gérer son poids santé

On devrait se donner comme objectif de rouler en dessous de 3500 kg la roue

Maximiser nos performances opérationnelles aux champs ne rime pas toujours avec un poids santé. Par souci d’autonomie, on a installé sur le tracteur des réservoirs centraux à fertilisants, une barre d’attelage avec un kit pour pouvoir effectuer trois opérations en un seul passage. Par contre, on se retrouve surchargé à l’avant du tracteur…