Louis-Philippe Roy, producteur de porcs de type naisseur finisseur de Saint-Michel-de-Bellechasse et anciennement 2e vice-président des Éleveurs de porcs du Québec, succède à David Duval à titre de président des Éleveurs de porcs. Ainsi en ont décidé les éleveurs réunis en assemblée générale annuelle le vendredi 9 juin 2023.
Louis-Philippe Roy est, avec sa conjointe Claude-Émilie Canuel, une relève non apparentée dont la ferme Les Cochons du Roy se démarque pour ses performances extraordinaires, tant en maternité qu’en engraissement. Dans son discours d’introduction à titre de président, il raconte que ses parents travaillaient dans le secteur porcin et qu’en lisant le magazine Porc Québec, il pensait que le rêve de devenir producteur de porcs était inaccessible pour lui.
Il y a six ans, il était propulsé au sein du conseil d’administration des Éleveurs de porcs du Québec. Devenir président aujourd’hui est une fierté pour lui. « C’est un immense défi », a-t-il dit. « Il faut travailler en collaboration. Il faut avoir une vision claire de l’avenir. La planification stratégique, pour moi, c’est important. […] Je veux qu’on travaille ensemble. Vous êtes tous des leaders aussi. »
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Louis-Philippe Roy a fait preuve d’humour dans son discours en relatant notamment être devenu ami avec David Duval en parlant « d’intra-utérine ». Il s’est servi de cela pour dire qu’il est un gars de production et que son prédécesseur l’est aussi. Il en a profité pour remercier David Duval. « David, c’est un ami, dit-il. Il est venu chez nous cet été et on a pris un verre de vin avec Anick (la conjointe de David Duval). »
Il en a profité pour parler de sa vision pour l’organisation. « Qu’on redevienne des éleveurs influents, une production innovante, durable et pérenne dans le temps, dans une filière forte et (avec) l’équité et l’intégrité. C’est super important. C’est ça qu’on va amener », a-t-il dit.
Filière unique
David Duval s’est montré nerveux et ému dans son discours. « Je tiens tellement à cette filière-là », a-t-il dit d’emblée. Ces quelques mots ont vite été salués par des applaudissements. Il a salué la participation de tous dans la cause commune. « C’est unique ce qu’on a au Québec, a-t-il dit. C’est unique d’avoir des fermes familiales encore en place. Et je le sais que c’est un défi parce qu’à travers le monde, elles disparaissent à vitesse Grand V. Il faut maintenir ces fermes-là. » Il a toutefois ajouté qu’il faut être performant à la fois.
Il a aussi dit que l’ASRA est unique ainsi que le programme de rachat, « d’aider les producteurs à se retirer d’une façon – mettons – noble, la tête haute ». Il rappelle que le ministre sera là après, en autant que les Éleveurs auront fait tous les efforts avant. Il explique que pour le ministre, il y a trois aspects qui sont importants : l’équité, la relève et le choix du modèle d’affaires.
Il continue en disant que le travail n’est pas terminé et qu’il faudra continuer de faire preuve de transparence. Il a terminé en disant que ceux qui critiquait son accession au poste de président ont aussi été les premiers à le féliciter de son travail lorsqu’il a annoncé son départ.
