Sur Wikipédia, on définit l’expression par : parent poule ou encore parent surprotecteur, soit un parent qui « plane » au-dessus de son enfant pour le diriger vers le « meilleur » avenir qui soit, ou encore qui vole à son secours dès qu’un problème se présente.
J’ai fait ce parallèle lors d’une réunion de cohorte du canola. Quand on essaie d’en connaître un peu plus sur une nouvelle culture, on passe par l’étape de l’évaluation des ennemis de la culture. Nous sommes réunis avec un guide illustré en main de tout ce qui peut affecter la culture. Pour quelqu’un qui s’y intéresse, ça peut être pratiquement décourageant de seulement penser à s’essayer!
Il y en a tellement que j’ai le sentiment de ne pas avoir fait de très bons suivis dans les quatre dernières années d’apprentissage dans cette culture. Pourtant, nos rendements semblent tout de même potables. Mais on veut encore mieux réussir. Donc on cherche les meilleures interventions afin de mettre nos énergies à la bonne place.
À lire aussi

Quand il y a plus de sièges disponibles que d’opérateurs
Dans certaines périodes intenses, comme celle-ci, on a l’impression qu’il y a plus de tâches que de ressources humaines. Tout devient une gestion des priorités.
Les explications du comportement de ces ravageurs sont intéressantes, mais ce qui retient mon attention c’est l’effet mesuré des parasitoïdes naturels autour des champs. Selon les suivis de rendement de cette culture, les plants ont tendance à compenser l’effet stress de plusieurs ravageurs présents à des stades d’infections « raisonnables » de populations. Il y a même certains essais où les rendements finaux étaient meilleurs.
Donc ce que j’en retiens c’est de toujours regarder un peu plus loin que les « mosus » de bibittes qui semblent en train de bouffer le canola. De surtout bien évaluer les pours et les contres sur le long terme d’effectuer un traitement. Qui, au bout de la ligne, finit par éliminer du même coup les ennemis naturels (parasitoïdes).
Certaines études démontrent même que les populations de ravageurs restent à des stades chroniques encore plus régulièrement dans les secteurs où le traitement devient une pratique incontournable. Si on y pense bien, si on traite régulièrement, on perd nos alliés parasitoïdes naturels. Ça devient un cercle vicieux!
Tout est question d’équilibre à l’image de ce qu’on peut réussir avec le puceron du soya. On peut intervenir par la rotation et certaines pratiques agronomiques. Par exemple, un semis dans les conditions parfaites de température pour une levée uniforme et tellement rapide que la plante pousse beaucoup plus vite que ce que le ravageur peut bien vouloir manger.
On peut même élaborer certaines stratégies d’aménagements d’aires d’hibernation favorables à la survie des parasitoïdes tout près des cultures. Ça fait réfléchir! Me semble que quelqu’un avait déjà dit que les enfants qui sont confrontés à une certaine adversité avaient plus de résilience et d’ingéniosité.
Évidemment on veut bien faire et réussir aux champs, mais peut-être que je devrais éviter d’être un agriculteur hélicoptère et m’en tenir à favoriser les conditions gagnantes à ma culture. Profession agriculteur.
Pour lire d’autres blogues de Paul Caplette, cliquez ici.