En Outaouais, l’éleveur de bovins Walter Last cherche à prolonger la saison de paissance, à un point tel qu’il a décidé, l’hiver dernier, de faire l’essai du bale grazing.
À l’image de ce qui se fait dans l’Ouest canadien, Walter Last a dispersé des balles rondes dans une prairie aux premiers jours de l’hiver 2009-2010. Du début janvier à la fin février, il a progressivement donné accès à ces balles. Cette technique lui apporte des avantages économiques et environnementaux indéniables.
À lire aussi

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
Dans l’Ouest, la pratique date d’une quinzaine d’années. Neil Dennis de la ferme Sunnybrae, au sud-est de la Saskatchewan, ne se souvient même plus quand il a commencé.
Neil Dennis est un adepte de la gestion holistique, une pratique qui accorde beaucoup d’importance à l’environnement. « Plus le sol sera en santé, plus les animaux seront en santé et plus les gens le seront à leur tour, dit-il. La première chose à considérer est le sol. Le sol prendra soin de vous par la suite. » Le bale grazing suit cette logique environnementale.
En bale grazing, les animaux mangent au champ, sur la neige. Le fumier est déposé directement dans le champ, qui s’en trouve fertilisé. Les bovins ont accès à une rangée de balles à la fois de sorte qu’ils fertilisent l’ensemble du champ. Avant le dégel, les animaux sont retirés pour éviter qu’ils endommagent la culture.
Les avantages sont nombreux. L’éleveur n’a pas à démarrer le tracteur tous les jours pour nourrir les animaux, il en résulte une moins grande usure des moteurs et une économie de carburant. De plus, il y a économie au niveau de l’épandage, puisque le fumier est déjà au champ. Au-delà de ces avantages, la recherche tend à démontrer que la fertilisation du champ s’en trouve améliorée.