Chicago (États-Unis), 30 octobre 2003 – Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Lyle Vanclief, a déclaré aux principaux acteurs du secteur de la production de viande des États-Unis que le boeuf canadien ne présentait aucun risque et que la reprise des échanges commerciaux relatifs aux bovins vivants était primordiale pour les industries des deux pays.
Lors de l’allocution qu’il a prononcée devant l’American Meat Institute, le ministre a insisté sur le fait qu’à la fois les éleveurs de bovins canadiens et les exploitants d’abattoirs américains se heurtent à des problèmes graves à la suite de la fermeture de la frontière. Il a de plus exhorté les parties intéressées à collaborer en vue de résoudre la situation dans les meilleurs délais.
« Il faut agir vite, a indiqué M. Vanclief. Tant le secteur canadien du boeuf que les établissements d’abattage des États-Unis qui dépendent du boeuf canadien connaissent des difficultés économiques graves. On note des pertes d’emploi dans plusieurs régions clés; c’est pourquoi il faut travailler fort en collaboration avec le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) pour faire avancer le processus réglementaire. »
Les échanges ont déjà repris en ce qui concerne certaines coupes de boeuf en provenance du Canada. Les États-Unis déploient des efforts en vue d’ouvrir la frontière aux bovins vivants. Le ministre a salué l’engagement du USDA pour ce qui est de veiller à ce que le processus réglementaire se déroule rapidement.
On espère que le USDA publiera la proposition de règlement sur la réouverture de la frontière aux bovins vivants âgés de moins de 30 mois sous peu. Aux États-Unis, la publication d’une proposition de règlement est suivie d’une période de commentaires au cours de laquelle les parties intéressées, par exemple l’American Meat Institute, peuvent se prononcer en faveur du règlement ou faire état de leurs préoccupations.
« Le boeuf canadien est sans risque, a affirmé le ministre à son auditoire à Chicago. Vous le savez, je le sais, les consommateurs canadiens et américains le savent et nos partenaires commerciaux aussi. »
Cette confiance a entraîné des progrès dans un certain nombre d’autres marchés relativement au boeuf canadien.
M. Vanclief a assuré le groupe que l’adhésion du Canada à des principes scientifiques objectifs était plus forte que jamais, soulignant que « nous prenons les mesures nécessaires pour rendre notre système encore plus sécuritaire et nous intervenons dans bon nombre de domaines, notamment ceux des protocoles régissant les aliments du bétail, de la surveillance et de la traçabilité. ».
Le Canada est résolu à faire tout ce qui est en son pouvoir pour que son industrie bovine redevienne prospère comme avant le 19 mai. Le ministre a répété à Chicago que la clé du succès, tant pour les Canadiens que pour les Américains, était l’intégration du marché nord-américain des bovins.
« Nous devons absolument revenir à un marché intégré, et ce, le plus tôt possible, a fait remarquer M. Vanclief. Ce marché doit être rétabli pour que nous puissions aller de l’avant ensemble et tirer parti de la croissance à venir. »
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Agriculture Canada
http://Aceis.AGR.CA/
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