L’Ordre des agronomes appelle à une réforme rapide

Un des points soulevés est d'actualiser le code de déontologie

Publié: il y a 3 heures

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L’Ordre des agronomes (OAQ) a dévoilé les résultats d’une consultation tenue dans le cadre du projet de modernisation de l’ordre, amorcé en 2021. La présente Loi sur les agronomes, est en vigueur depuis plus de 50 ans.

L’exercice, qui a eu lieu le 23 septembre dernier, découlait d’une demande du gouvernement et réunissait plusieurs organisations. La consultation avait été réalisée dans le but de dégager un consensus par une forte majorité d’acteurs présents. Bien que les commentaires n’aient pas été identifiés, certains groupes ont été remerciés dans le rapport, dont l’Association des conseillers en agroenvironnement du Québec, Réseau végétal Québec, Équiterre et le Pôle d’expertise en services-conseils agricoles. L’aspect confidentiel a été choisi afin de favoriser la liberté de partager des idées, indique l’OAQ.

L’OAQ a partagé quelques points de la consultation ayant ralliés la majorité. Le premier est la nécessité de clarifier et d’actualiser le champ d’exercice agronomique et les activités réservées, afin de refléter les réalités scientifiques, technologiques et sociales d’aujourd’hui.

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Il est aussi question de moderniser la gouvernance de l’Ordre pour refléter la diversité professionnelle de la pratique agronomique. La reconnaissance du rôle des technologues dans un contexte de pénurie de la main-d’œuvre est un autre élément ayant fait consensus.

Un autre des points soulevés est d’actualiser le code de déontologie pour renforcer l’indépendance professionnelle et la transparence du service agronomique.

Michel Montpetit, président de l’Ordre des agronomes du Québec.

La priorité de l’OAQ est de moderniser la loi qui date de 1973, a indiqué par courriel le président de l’Ordre, Michel Montpetit. « La Loi doit être modernisée, car elle n’est plus adaptée à la réalité actuelle. Il est essentiel que le champ d’activité et les actes réservés soient mieux définis, car en l’absence de balises claires, la protection du public est compromise. Cette modernisation est également cruciale pour permettre l’autorisation d’actes en pleine autonomie avec les technologues, ce qui assurerait un meilleur accès aux services. Sans une nouvelle loi, il est impossible d’aller de l’avant. »

Michel Montpetit appelle d’ailleurs le nouveau ministre du MAPAQ, Donald Martel, à agir sans tarder, surtout que la révision de la Loi sur les agronomes est prévue dans le Plan d’agriculture durable 2020-2030 du ministère. « Nous invitons le ministre Martel à honorer la parole de son prédécesseur et à aller de l’avant avec la réforme de la Loi sur les agronomes. Le moment est venu de concrétiser cette réforme attendue, afin de mieux répondre aux besoins du terrain et aux attentes de notre société », indique Michel Montpetit.

L’Ordre fera face à un échéancier serré pour faire entériner une nouvelle loi concernant les agronomes puisque des élections provinciales auront lieu dans un an. Michel Montpetit a souligné que l’OAQ avait émis un rapport clair ayant cherché à rallier un maximum d’acteurs sur le sujet. Il a invité toute personne ou groupe intéressé à partager ses commentaires auprès de l’Ordre.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.