Saint-Hyacinthe (Québec), 15 novembre 2007 – L’honorable Christian Paradis, secrétaire d’État à l’Agriculture, au nom de l’honorable Gerry Ritz, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et ministre de la Commission canadienne du blé, a annoncé le lancement du programme de vaccination contre le circovirus (PVC) afin de réagir à la mortalité associée aux maladies qui touchent les troupeaux de porcs du Canada.
« Nous sommes déterminés à aider les producteurs porcins du Canada à combattre la maladie et à accroître la rentabilité dans leur secteur, a déclaré M. Paradis. C’est la raison pour laquelle nous offrons une aide financière immédiate de 25 millions de dollars aux producteurs pour soumettre les porcs du Canada à des épreuves et pour les vacciner, et nous continuerons de travailler avec le secteur à trouver des solutions qui garantiront sa viabilité à long terme. »
Bien que ces maladies ne présentent aucun risque pour la santé humaine, leurs répercussions économiques sur l’industrie porcine canadienne ont été considérables. Le 20 août 2007, M. Paradis, au nom du ministre Ritz, a annoncé l’octroi d’une contribution de 76 millions de dollars sur quatre ans pour combattre la maladie et accroître la prospérité et la stabilité du secteur porcin. Le PVC, la première phase de l’initiative, permettra aux agriculteurs de réclamer le remboursement de 50 p. 100 au maximum du coût des épreuves diagnostiques et de la vaccination des porcs exposés aux maladies associées au circovirus porcin (MACVP2), expression générale utilisée pour qualifier une série de maladies provoquées par l’exposition au virus, qui peuvent être mortelles pour les porcs.
« Les répercussions économiques sur l’industrie porcine canadienne ont été très graves, a déclaré le président du Conseil canadien du porc, M. Clare Schlegel. Nous nous réjouissons que des fonds soient maintenant disponibles pour éponger une partie des coûts du diagnostic et de la vaccination associés aux MACVP2, et nous encourageons les producteurs porcins à présenter une demande. »
Conformément aux recommandations d’un groupe de travail constitué de représentants de l’industrie et du gouvernement, l’initiative de quatre ans pour la lutte contre la maladie dans l’industrie porcine (LMIP) sera axée sur le versement d’une aide aux producteurs et au secteur dans quatre domaines : la vaccination des porcs; la recherche; la biosécurité et les pratiques de gestion optimales; et la recherche de solutions de gestion des risques à long terme. Le gouvernement du Canada travaille en étroite collaboration avec l’industrie porcine, par l’intermédiaire du Conseil canadien du porc et de la communauté des vétérinaires, à concevoir les éléments détaillés du programme pour les trois autres volets de l’initiative.
Programme de vaccination contre le circovirus (PVC)
Aux termes du Programme de vaccination contre le circovirus (PVC), une aide financière de 25 millions de dollars sera versée aux producteurs de porc pour éponger en partie les coûts du dépistage et du traitement des maladies associées au circovirus porcin (MACVP2). Il s’agit de la première des deux phases d’une initiative de Lutte contre les maladies dans l’industrie porcine (LMIP), par laquelle le gouvernement du Canada versera 76 millions de dollars sur quatre ans pour combattre la maladie, procéder à des recherches et apporter la stabilité à l’industrie porcine de 8 milliards de dollars du Canada.
Qui peut présenter une demande d’aide?
Les propriétaires de porcs ou les gestionnaires de troupeaux, dont les animaux (y compris les truies, les verrats, les jeunes truies et les porcelets) faisaient partie d’un troupeau entre le 1er mars 2006 et le 31 décembre 2008, peuvent présenter une demande d’aide financière afin d’éponger les coûts des épreuves diagnostiques. Même si un seul animal du troupeau du demandeur réagit positivement aux épreuves de dépistage des MACVP2, le demandeur est aussi admissible à l’aide pour compenser les coûts de la vaccination de ses porcs. La certification de la positivité de l’épreuve par un vétérinaire est exigée.
À combien les demandeurs admissibles ont ils droit?
Les demandeurs peuvent recevoir jusqu’à 50 p. 100 des dépenses admissibles pour les épreuves diagnostiques jusqu’à concurrence de :
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- 150 $ par épreuve;
- 2 000 $ par exercice financier;
- 4 000 $ pour la durée du programme.
Les demandeurs peuvent aussi recevoir jusqu’à 50 p. 100 des dépenses admissibles pour la vaccination jusqu’à un maximum de :
- 1,00 $ par porcelets;
- 7,00 $ par jeunes truies, les truies et/ou les verrats.
Il est aussi possible de recevoir rétroactivement des paiements pour des épreuves et des vaccinations qui ont eu lieu du 1er mars 2006 à ce jour à condition :
- qu’un laboratoire agréé valide la positivité de l’épreuve de diagnostic des MACVP2 dans le troupeau du demandeur;
- qu’un vaccin homologué au Canada après le 1er mars 2006 ait été prescrit pour traiter le troupeau.
L’aide totale aux termes du programme est de 500 000 $ par demandeur.
Comment les producteurs peuvent ils présenter une demande d’aide?
Les formulaires de demande sont expédiés par poste à tous les producteurs porcins canadiens identifiés grâce aux listes de clients du secteur et du gouvernement.
Les producteurs porcins peuvent également solliciter un formulaire de demande en composant le numéro sans frais d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, 1-800-667-8567.
Les demandes d’aide du PVC sont aussi sur le site Internet du programme à l’adresse : www.agr.gc.ca/LMIP.
À quel moment les producteurs peuvent ils s’attendre à recevoir leur indemnité?
Les paiements seront faits dans les 70 jours suivant la réception d’une demande remplie.
Quelle est la date limite pour la présentation d’une demande?
La date limite pour la présentation d’une demande d’aide aux termes du PVC est le 31 décembre 2008.
Où les producteurs peuvent ils avoir plus d’information?
Pour plus d’information sur le PVC, les producteurs peuvent appeler sans frais Agriculture et Agroalimentaire Canada au numéro 1 800 667 8567, consulter le site Internet du PVC à l’adresse www.agr.gc.ca/LMIP ou par courriel, à l’adresse [email protected].
Les maladies associées au circovirus porcin
Les maladies associées au circovirus porcin (MACV) désignent toute la série de maladies qui affectent les porcs et qui sont associées au circovirus porcin de type 2 (CVP2 ), y compris le syndrome de dépérissement post sevrage multisystémique (SDPM), la maladie respiratoire, la pneumonie, la diarrhée, les problèmes de l’appareil reproducteur et la mortalité élevée chez les porcs.
Parmi les symptômes des MACV, citons la déplétion des cellules lymphoïdes chez les porcs en croissance, l’inflammation d’au moins un tissu comme la rate, le thymus, les intestins, les ganglions lymphatiques, les poumons, les reins, le foie, les amygdales, et la détection du CVP2 dans les lésions des porcs en croissance. Les MACV ne comportent aucun risque pour la santé humaine.
Les MACV et le SDPM affectent grandement l’industrie porcine canadienne et le nombre de cas augmente au Canada tandis que de nouveaux foyers de maladies se déclarent dans l’Ouest canadien. Les dernières recherches indiquent que les taux de mortalité semblent également à la hausse chez les troupeaux infectés. Entre 2000 et 2006, le nombre de décès et d’animaux condamnés a augmenté de 4 p. 100 dans le cheptel porcin canadien, ce qui représente environ 1,75 million de porcs.
Les vétérinaires et les producteurs examinent très sérieusement les façons de prévenir et de contrôler les maladies associées au CVP2. Il existe actuellement dans le commerce au Canada quatre vaccins que l’on peut administrer aux porcs.
C’est en s’occupant de biosécurité, de salubrité, en mettant en place des stratégies de production, en s’occupant d’environnement et en luttant contre d’autres maladies que l’on a le mieux réussi à gérer les maladies associées au CPV2. Pour prévenir la transmission de la maladie, il semble également utile d’éviter d’introduire des animaux vivants, de diminuer le nombre de visiteurs à la ferme, de lutter contre les rongeurs, les insectes et les oiseaux, de réduire au minimum les activités d’adoption intraspécifique, de nettoyer et de désinfecter les installations et de contrôler les pathogènes à la ferme. Une vaccination stratégique et appropriée et un traitement rapide des porcs malades contribueront également à réduire le risque de transmission de maladies associées au CVP2 entre les porcs.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Agriculture Canada
http://Aceis.AGR.CA/