Il y a un an, nous faisions état des essais qu’avait entrepris la Ferme SMB (autrefois appelée Sytomax) de Grand-Saint-Esprit, dans le Centre-du Québec. Constatant que ses rendements de soya plafonnaient, Maxime Béliveau avait décidé de mettre à l’essai différentes régies : rangs jumelés, augmentation de population, semis direct ou sur sol travaillé, écartements de 15 ou 30 pouces et même, semis avec motif en diamant!
Qu’est-ce qui a le mieux performé? « D’une part, l’augmentation de population combinée à un léger travail de sol au printemps avec une déchaumeuse et d’autre part, le semis en diamant », révèle le producteur. D’ordinaire, celui-ci pratique le semis direct avec un écartement de 15 pouces et une population de 140 000 grains à l’acre (345 500 grains/ha). Or, en haussant l’écartement à 30 pouces tout en faisant un léger travail de sol et en portant la population à 160 000 grains (395 000 grains/ha), il a vu le rendement passer de 1,40 à 1,77 tonne à l’acre (3,5 à 4,4 tonnes/ha). Cela correspond à un gain impressionnant de 26 %.
Le semis en diamant a eu pratiquement le même effet. Tout en maintenant le taux de semis à 140 000 grains à l’acre, Maxime a réussi à gonfler le rendement à 1,75 tonne à l’acre (4,3 tonnes/ha).
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Cette année, compte tenu de ces résultats encourageants, il réalise un essai qui combine l’augmentation de population et le motif en diamant. Il élève même la population à 185 000 à l’acre (457 000/ha). En outre, il portera de 15 à 25 degrés l’angle du semis en diamant dans l’espoir que cela permettra aux plants de recevoir plus de lumière.
Évidemment, les résultats d’une seule année doivent être interprétés avec prudence. Maxime est bien conscient qu’ils ne sont pas forcément représentatifs. Il estime qu’il faudra cinq ans d’essais pour pouvoir tirer une conclusion fiable. « Et même là, ajoute-t-il, je ne pense pas que j’appliquerais le semis en diamant sur tout mon soya même s’il s’avérait supérieur. J’utiliserais aussi d’autres techniques, histoire de réduire les risques. »
Pour consulter l’article de l’an passé sur les essais à la Ferme Sytomax, cliquez ici.
