Paul Caplette

Normalement, j’ai toujours un sujet en préparation pour mon blogue. Ce matin, je manque d’inspiration. Une foule d’idées me passent par la tête, mais je n’arrive pas à développer le sujet pour que ce soit intéressant.

Je me sens comme si j’étais en train de jouer à un jeu vidéo. J’en oublie l’heure et le temps. Plus moyen de m’arrêter. Je repasse un à un les départements revenus et dépenses de la ferme en essayant de faire ressortir les points forts et les points faibles. Je fais des simulations sur Excel et ça devient stimulant de constater l’impact immédiat sur mon coût de production.

Encore un peu de travail avant d’avoir complètement terminé ma présentation intitulée : Apprivoiser le blé d’hiver. J’aime bien l’expression « faire du blé d’hiver », ça fait nordique, plus rustique, plus tough, soit à l’image du défi que ça représente.

Pour moi, la fin de l’année est synonyme de fin d’un autre cycle de production. Je reprends des forces tout en faisant le bilan de notre 36e saison officielle complétée… Déjà! Le temps passe tellement vite.

L’adrénaline de la récolte tombée, les journées semblent interminables. La fatigue sort comme dirait chose! Encore plus fatiguant quand je vois tout ce qui traine ici et là.

Lampe frontale allumée, je fais ma marche matinale avec Maki. Ça fait du bien de se dégourdir un peu avant d’entreprendre ma quatrième journée de formation depuis une semaine. Je me sens un peu coupable de partir encore aujourd’hui pendant que frérot continue les travaux courants sur la ferme.

Déjà quelques semaines que je retourne mon plan de commercialisation d’un bord et de l’autre. Notre récolte 2016 est déjà bien positionnée dans l’atteinte de nos objectifs. Présentement, j’essaie de mesurer quelles sont les occasions à venir pour ma récolte 2017 pas semée et encore bien loin d’être récoltée.

Après un match du Canadien, on entend souvent le coach parler du respect ou non du processus. Il dit rechercher une éthique de travail, une façon d’aborder les matchs, de travailler en équipe et d’accomplir le système de jeu souhaité qui donnera une équipe gagnante. Je réalise que c’est exactement ce qu’on cherche à accomplir sur notre ferme.

Ce matin, si tout va bien, ce sera ma dernière journée de récolte 2016. Je sens la fin, j’ai même hâte de finir. Pourtant, j’en ai vécu des fins depuis le printemps : fin des semis, fin des arrosages, fin des récoles de blé et de soya, etc. Mais la fin de la récolte du maïs-grain rime avec LA dernière.

Depuis quelques années, on réalise l’importance de la gestion du poids des équipements aux champs. À la suite d’une formation sur la compaction, on a essayé de mesurer ce qu’on pouvait faire pour en diminuer l’impact. Ce qu'on a retenu, en gros, c’est qu’un poids en bas de 5 t/essieu, c’est le party! Entre 5-10 t/essieu : lumière jaune. Supérieur à 10 t/essieu, on est dans le jello pour ne pas dire dans le trouble.