Le Réseau des grandes cultures du Québec (RGCQ) a terminé sa révision des résultats pour les parcelles de blé d’automne de la présente saison. Un total de 13 cultivars de blé d’automne et quatre seigle d’automne ont été évalués en 2024. Ce qu’il en ressort en général : des résultats satisfaisants, mais qui laissent sur leur faim.
« Les résultats en général sont inférieurs à ceux de 2023, indique Julie Durand, coordonnatrice des essais dans le blé au RGCQ. Il y a une déception en rapport avec ce qu’on pouvait voir au printemps. » Tous les espoirs semblaient permis quant aux perspectives de rendements en début de saison, avec peu de mortalité hivernale. Les conditions d’implantation à l’automne 2023 étaient également très bonnes. Il semble que le temps sec en juin ait nuit au blé, alors en pleine période de croissance.
Là où le blé d’automne semble se distinguer encore par rapport au blé de printemps est dans la qualité de la récolte. De nouveau cette année, le moment de la récolte a coïncidé avec de bonnes conditions, ce qui a facilité grandement l’avancement des travaux, déclare la coordonnatrice. Comme en 2023, la pluie s’est mise de la partie pour compliquer la récolte du blé de printemps, faisant en sorte d’étirer dans certains cas sur plus d’un mois le début et la fin de la récolte. On se rappellera que des semis ont eu lieu particulièrement tôt cette année grâce au manque de neige et à l’hiver doux, alors que d’autres ont été retardés au-delà des dates habituelles en raison des conditions humides.
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Fait à noter, le RGCQ a enregistré de meilleurs rendements dans ses parcelles situées en zone 3 que celles en zone 1 (Montérégie), soit celles de Normandin et de La Pocatière. Les rendements étaient en moyenne de 8,024 kg/ha dans la zone 3, comparativement à 6,549 kg/ha pour la zone 1. Les seigles hybrides ont donné les meilleurs rendements avec une moyenne de 11,879 kg/ha pour la zone 3.
Les semis dans ces régions ont débuté plus tôt qu’en temps normal grâce à l’hiver doux et la fonte rapide de la neige. Les semis ont eu lieu presque en même temps que dans le sud, ce qui est très inhabituel.
Le poids spécifique pour le blé animal semble avoir été légèrement meilleur que pour le blé panifiable.
Julie Durand ajoute que les problèmes ont été peu nombreux, avec peu de fusariose, alors que c’était le festival des maladies l’an dernier.
Les essais du RGCQ contenaient deux cultivars conventionnels et deux hybrides de seigles d’automne. Les rendements de 2024 sont nettement inférieurs à ceux de 2023 et encore ici, la station de La Pocatière se distingue avec les meilleurs résultats.
La légère fluctuation des rendements dans le blé d’automne fait croire à Julie Durand que les producteurs ont apprivoisé la culture qui est pratiquée maintenant depuis plusieurs années. Les plus vieux cultivars se démarquent encore, même avec l’arrivée de nouveautés sur le marché, ce qui est en soi une bonne nouvelle.
Pour consulter les tableaux du RGCQ pour 2024, cliquez ici.
