Le gel hâtif des plants de maïs le 19 septembre dernier dans la vallée du Saint-Laurent a laissé des séquelles importantes sur le plan de la qualité de l’ensilage de maïs. Le gel fut complet ou partiel, selon la localisation de la ferme. Les champs de maïs de l’Institut Miner à Chazy, dans l’État de New York, ont subi un gel partiel et le tiers supérieur des plants a gelé. Puisque l’humidité des plants était trop élevée pour récolter les champs, le gestionnaire de la ferme a décidé d’attendre une semaine avant d’ensiler le maïs. La partie endommagée par le gel a commencé à se couvrir de moisissures.
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Kurt Cotanch, le directeur du laboratoire de l’Institut, a donc décidé de prélever des feuilles qui avaient gelé et des feuilles qui n’avaient pas été atteintes par le gel lors de la récolte de l’ensilage pour évaluer leur digestibilité. Les résultats présentés au tableau démontrent que les feuilles de maïs ayant gelé et qui avaient commencé à moisir avaient six points (5,9 %) de digestibilité de moins que les feuilles qui étaient encore vertes, indiquant une perte importante d’énergie pour cette portion du fourrage.
De plus, les feuilles qui avaient gelé contenaient plus de fibre NDF, indiquant une moins bonne consommation de l’ensilage de maïs en raison de son contenu plus élevé en fibres. Il ne faut donc pas s’étonner d’une performance plus faible avec l’utilisation d’un ensilage de maïs ayant gelé prématurément, si des corrections ne sont pas apportées à la ration.
Source: Institut Miner