Aujourd’hui, on retrouve de plus en plus de logements en groupes. Dans ce deuxième article sur le logement des jeunes veaux, voyons leurs particularités. (Lire le premier article ici)
Le contenu de cet article est issu d’un balado sous forme de vidéo produit par le Dairyland Initiative de l’Université du Wisconsin à Madison. Il est animé par Courtney Halbach, spécialiste de la vulgarisation, et Nigel Cook, spécialiste de l’impact de l’environnement sur le bien-être des bovins laitiers.
Dans les logements en groupes, comparativement aux loges ou aux huches individuelles, tout est différent. « Ça me semble idyllique », dit Nigel Cook. Courtney Hallbach lui répond que ça ne l’est pas nécessairement, en particulier en grands groupes. Encore une fois, c’est un mode de logement qui a ses avantages et ses inconvénients.
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La technologie Herd Vision d’AgSenze permet d’évaluer en continu l’état corporel des vaches laitières, de détecter les boiteries précocement et d’intervenir avant que les pertes économiques ne s’accumulent.
La ventilation: La clé!
Le fait d’avoir les animaux dans un environnement commun fait en sorte que si un veau est malade, les autres peuvent attraper rapidement sa maladie. D’où l’importance de la qualité de l’air. « Une bonne santé commence avec une bonne ventilation », explique Courtney Hallbach.
Elle ajoute que jamais l’entrée d’air frais n’est dommageable pour le veau si la pouponnière a été bien conçue. Elle ajoute qu’il faut porter une grande attention au microenvironnement du veau.
Contrairement aux vaches, les veaux ne génèrent pas suffisamment de chaleur pour stimuler un mouvement de l’air dans la bâtisse, ce qu’on appelle l’effet cheminée. L’air chaud produit par les vaches monte et se mélange à l’air froid entrant qui autrement, aurait tendance à tomber. C’est ce qui arrive dans une pouponnière.
Or, les veaux ont besoin d’un minimum de quatre changements d’air par heure en hiver. Il faut donc porter une attention aux entrées d’air. Les cloisons dans les bâtiments sont aussi importantes puisqu’elles créent des barrières empêchant le vent de circuler.
Tubes à pression positive
Une bonne façon d’apporter de l’air frais sans que l’air froid ne tombe directement sur les veaux est par une ventilation naturelle apportée avec des tubes à pression positive. Ces tubes sont connectés à des ventilateurs qui permettent d’apporter de l’air frais aux veaux, sans courant d’air. C’est relativement peu dispendieux. Puisque c’est en pression positive, ça ne crée pas de difficulté pour ouvrir les portes. C’est facile à opérer.
Plusieurs petits bâtiments étroits
Avec des troupeaux plus grands aux États-Unis, les experts parlent de la possibilité de loger les veaux dans des petits bâtiments étroits. Le fait de pouvoir gérer le bâtiment en tout-plein / tout-vide permet de limiter les risques de maladies. C’est aussi facile à ventiler.
Logement en paires
Le logement en paires est un compromis entre le logement individuel et les grands groupes. À deux, c’est déjà mieux qu’un veau seul.
Le grand bénéfice est au niveau de l’interaction sociale. Les veaux jouent ensemble et se stimulent mutuellement. Ça les prépare à la vie en groupe et aux nouveautés.
Ça les stimule à manger davantage. Ils augmentent aussi leur gain moyen quotidien. Les veaux ont aussi un meilleur poids au sevrage. Un autre avantage est la meilleure acceptabilité sociale dans la population.
« Il n’y a pas de points négatifs », dit Nigel Cook. « Ce qui est intéressant dans ce système, c’est que ce n’est pas un gros changement avec le logement individuel », ajoute Courtney Hallbach.
Ces deux experts soulignent cependant que ce type de logement n’a pas connu la popularité escomptée. Ils se disent surpris de cela. Ils déplorent que les producteurs ne mesurent pas l’importance de développer les comportements sociaux des veaux. Des producteurs ont peur au tétage entre veaux.
Le logement en paires peut se faire en loges, mais aussi en huches. Certaines sont conçues pour deux veaux.
Facteurs de succès du logement des veaux
En terminant, voici les facteurs pour avoir un bon succès dans le logement des veaux :
– gestion du colostrum
– qualité et quantité de lait
– hygiène, assainissement
– densité animale
– tranches d’âge des veaux dans le parc et le bâtiment
– litière sèche et nettoyage
– détection des maladies et traitement
– ventilation et qualité de l’air
À lire Comment loger les jeunes veaux? Partie 1 : logement individuel
Cliquez ici pour écouter le balado (en anglais)
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