Au cours des dernières années, le logement des jeunes veaux non sevrés a grandement évolué. Aujourd’hui, on retrouve différents styles. Ils ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Cet article est le premier d’une série de deux. Lire l’article suivant ici.
Dans un balado sous forme de vidéo, le Dairyland Initiative de l’Université du Wisconsin à Madison a présenté les différents types de logements des jeunes veaux avant le sevrage.
Logement individuel en huches
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Les animateurs, Courtney Halbach, spécialiste de la vulgarisation, et Nigel Cook, spécialiste de l’impact de l’environnement sur le bien-être des bovins laitiers, expliquent que les huches ont été la référence pendant de nombreuses années. « The Gold Standard », comme ils le disent si bien dans cette présentation en anglais.
Les huches ont été introduites dans les années 1960 et ça fonctionnait très bien, selon les animateurs. On en retrouvait dans tous les états américains où il se produisait du lait. Le Canada et le Québec n’ont pas échappé à cette mode.
Les producteurs disent qu’ils avaient les meilleurs veaux dans les huches et ils ont démontré de la résistance à essayer autre chose. Les huches permettent un bon contrôle des maladies, la diarrhée et les pneumonies.
Le logement offre aussi de la flexibilité en permettant de changer les veaux d’endroit ou d’augmenter la capacité. Ça permet aussi de déplacer les veaux après le sevrage et de faire des lots de veaux, en plus d’être peu dispendieux. Les producteurs appréciaient aussi qu’il n’y ait pas de tétages entre les veaux, en particulier les oreilles et le nombril.
Mais, ce système a des défauts importants. Les veaux sont élevés isolés du groupe, le seul moment de leur vie où ils ne sont pas en groupe, selon les spécialistes. Ils présentent aussi un retard de développement cognitif et ont des difficultés d’adaptations aux nouveautés.
Une autre contrainte est de devoir nourrir les veaux à heures précises. Ils n’ont pas une alimentation à volonté qui est une méthode naturelle pour le veau.
Un aspect très négatif est le fait de vivre aux températures extrêmes : chaleur élevée l’été et glaciale l’hiver. Courtney Halbach et Nigel Cook ont cependant mentionné des améliorations qui peuvent aider à faire face à ces inconvénients. Ainsi, en été, il est possible de placer une brique sous le derrière de la huche pour permettre de créer un courant d’air à l’intérieur de la huche. Sans courant d’air, la chaleur intérieure de la huche peut devenir suffocante pour le veau.
Certaines nouvelles huches ont des fenêtres ou même des petites ouvertures qui permettent une circulation d’air en été. Et pour éviter que les veaux soient exposés au grand soleil à l’extérieur de la huche, il est possible d’installer des ombrières dans l’aire de vie extérieure des veaux. Pour l’hiver, les experts expliquent qu’il est possible d’installer les huches dans des abris qui permettent de protéger les veaux du vent.
Loges individuelles à l’intérieur
Pour contrecarrer les inconvénients du logement en huches, des producteurs ont choisi de garder les veaux à l’intérieur dans des loges individuelles. Courtney Hallbach et Nigel Cook n’ont pas élaboré sur ce système, se contentant de dire que ça ressemble aux huches, mais avec un toit.

Dans un prochain article nous parlerons du logement en groupe.
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