L’Union européenne vit sa plus importante épidémie d’influenza aviaire

L’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles suit la situation de près

Publié: 15 janvier 2022

Ce graphique démontre la répartition des cas détectés d’influenza aviaire hautement pathogène depuis le début août 2021 sur le territoire de l’Union européenne.

L’Union européenne est aux prises avec sa pire épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène. En ce mois de janvier 2022, 30 pays européens sont touchés par l’épizootie qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Le sous-type H5N1 est largement majoritaire. Des experts européens ont qualifié cette épidémie comme la pire vécue à ce jour.

Depuis le début du mois d’août, de nombreux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène ont été détectés dans la faune sauvage ou dans les élevages d’Europe. La région de la Vénétie (Venise) en Italie est particulièrement touchée avec 293 foyers de volailles détectés cette saison. 

Dans une animation de la Plateforme ESA d’épidémiosurveillance en santé animale, il est possible de voir la progression des cas depuis août 2021. Pour la visionner, cliquez ce lien.

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Amérique du Nord

Même si le Québec n’est pas sur le même continent que l’Europe, il y a certaines périodes durant l’année ou des oiseaux migrateurs des deux continents se croisent près du Pôle Nord. Le risque zéro pour l’Amérique ne peut donc pas être complètement écarté.

« Nous suivons la situation de près », explique l’agronome Martin C. Pelletin, coordonnateur de l’Équipe de québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA). « La situation est bien sûr préoccupante d’où le fait que nous communiquons périodiquement aux producteurs et intervenants du secteur des avis de vigilance sur l’importance d’appliquer des mesures de biosécurité rigoureuses. » Il ajoute que la situation existe depuis plusieurs années mais qu’elle semble s’être intensifiée au cours des récentes années.

En décembre dernier, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a noté la présence d’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1 dans une ferme d’animaux d’expositions de Terre-Neuve. Dans un communiqué, l’Agence explique qu’en raison de la présence importante d’influenza aviaire en Europe, le risque de contaminations en Amérique du Nord était accru:
«L’influenza aviaire circule naturellement dans la faune aviaire, et des détections récentes d’influenza aviaire hautement pathogène en Europe indiquent un risque encore plus élevé de cette maladie chez les troupeaux de volaille nord-américains cette année. Il est donc plus important que jamais que quiconque élève de la volaille reste vigilant contre l’influenza aviaire et veille à ce que des mesures de biosécurité efficaces soient en place. La biosécurité est un outil clé pour prévenir la transmission de cette maladie aux oiseaux agricoles nord-américains.»

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.