Le projet de biométhanisation agricole de GPK Bioénergie d’Ange Gardien obtient une subvention de 15 millions$ provenant du Fonds d’électrification et de changements climatiques du gouvernement du Québec.
Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs en ont fait l’annonce le lundi 10 février 2025 à la Ferme Le Grenier Gardangeois où sera construite l’usine. Les entreprises Prorec et Kéridis BioÉnergie sont également partenaires du projet.

Le coût total du projet est évalué à 36,3 millions$, mais les promoteurs ont levé un financement de 25 millions provenant des trois partenaires et d’un emprunt. Cela s’ajoute à la subvention de 15 millions pour un total de 40 millions afin de tenir compte des pertes au démarrage.
Il ne reste que l’autorisation ministérielle (anciennement appelé certificat d’autorisation) du ministère de l’Environnement qui devrait arriver d’ici quelques semaines, possiblement au début d’avril.
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L’usine GPK Bioénergie d’Ange-Gardien est en construction
La construction de l’usine de biométhanisation agricole de GPK Bioénergie à Ange-Gardien a débuté sur le site de la Ferme Grenier Gardangeois.
« On nous a dit que c’est une formalité, raconte Christian Grenier, optimiste. La MRC est avec nous. La municipalité est avec nous. On a une belle acceptabilité sociale. »
Il explique que le projet ira de l’avant dès qu’ils auront obtenu ce document. Pour le gouvernement, ce projet est important puisque Québec vise une cible de 10% de gaz naturel distribué dans le réseau gazier québécois d’ici 2030.

20 ans de traitement des lisiers
Christian Grenier était invité le 4 février dernier à la Journée de conférences sur la réduction des GES en production porcine pour parler de ce projet de biométhanisation.
Ce producteur de porcs et de poulets est la quatrième génération à la Ferme du Grenier Gardangeois à Ange-Gardien. Déjà, en 2005, son père était visionnaire en installant sur le site une unité de traitement de lisier. Après 20 ans, une partie importante des équipements est en fin de vie. C’est à cet endroit de traitement que l’usine de biométhanisation sera construite.
Le projet bonifié vise donc à faire de la biométhanisation. Cependant, avec uniquement du lisier porcin, ce n’était pas viable. Des partenaires ont été trouvés, dont Prorec qui valorise des résidus alimentaires. Ce qui ne pourra pas aller en alimentation animale sera valorisé par la biométhanisation Kéridis BioÉnergie qui apporte son expertise en biométhanisation. Des producteurs locaux participeront comme fournisseurs de fumier.

Selon Christian Grenier, l’acceptabilité sociale a été facile à obtenir. « Une usine de biométhanisation ça pue moins que cinq porcheries », dit-il. Dans une municipalité à forte concentration porcine, cette usine est vue comme un avantage pour les résidents, mais aussi pour les producteurs qui pourront exporter le digestat et épandre sur leurs terres la partie liquide du lisier.
Le nom GPK BioÉnergie a été choisi pour G (Grenier), P (Prorec) et K (Kéridis).
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