Le métier de vétérinaires dans les grands animaux est un métier à risques de blessures à un point tel que cette année, l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec (AMVPQ) a décidé d’offrir une conférence par une physiothérapeute dans le cadre de son congrès annuel tenu à la fin septembre à Bromont.
En entrevue, le président de l’AMVPQ, Jean-Yves Perreault, explique que son organisation n’a pas de statistiques de blessures. Toutefois, la majorité des membres travaille avec des bovins, des animaux de grandes tailles, et que, même si les étables sont mieux conçues qu’avant, le travail reste très physique. « On manipule du vivant », dit-il. Et par conséquent, les médecins vétérinaires sont plus à risques que certains autres métiers.
Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, cet aspect est important car il devient important de garder les praticiens au travail. « Il y a un aspect de rétention du personnel déjà en place et aussi de rétention des professionnels plus âgés », dit Jean-Yves Perreault. L’objectif est aussi de réduire l’absentéisme des médecins vétérinaires liées aux blessures et leur offrir un meilleur mieux-être.
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Un autre élément qui pourrait avoir un impact sur les risques de blessures, c’est le fait que le métier se féminise de plus en plus. Jean-Yves Perreault explique que deux médecins vétérinaires praticiens sur trois sont des femmes. Depuis 20 ans, les femmes sont majoritaires à l’association, alors qu’avant, c’était l’inverse. Les vétérinaires de plus de 20 ans de pratique sont donc majoritairement des hommes. L’association n’a toutefois pas de statistiques de blessures de ses membres en fonction du sexe du praticien. « On veut être sûrs de mettre les conditions en place pour limiter les blessures », dit Jean-Yves Perreault.
Nouvelle catégorie de membres
L’AMVPQ vient d’ouvrir une nouvelle catégorie de membres. Les retraités peuvent dorénavant rester membres gratuitement. « L’idée, c’était de garder un lien de partage de connaissances et un lien d’appartenance aussi pour les médecins vétérinaires qui peuvent éventuellement offrir du remplacement au besoin d’une façon ponctuelle, tout en restant au courant de l’actualité de la pratique », explique Jean-Yves Perreault.
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