Le délégué américain au Commerce Robert Zoellick a menacé de se plaindre à l'Organisation mondiale du commerce du maintien du moratoire de l'Union européenne pour son feu vert à de nouvelles variétés de produits génétiquement modifiés (OGM).
Les consommateurs ne veulent pas faire les frais des expériences sur les OGM et ont réclamé des garanties sur les conditions d'essais dans les champs et le passage du laboratoire au terrain.
Les risques pour l'environnement sont le parent pauvre des recherches sur les organismes génétiquement modifiés comme des expérimentations en plein champ, ont souligné plusieurs chercheurs présents au débat sur les OGM, lundi et mardi dernier à Paris.
L'organisation écologique Greenpeace a protesté contre l'octroi par les autorités européennes d'un brevet qui assurerait à son détenteur des droits sur la production d'un champ entier contenant des OGM et non plus seulement sur la souche génétiquement modifiée.
Un signe parmi d'autres de la volonté des Etats-Unis d'inciter, partout où cela est possible, à l'usage des OGM agricoles que produisent ses grandes firmes agrochimiques.
La députée des Verts, Marie-Hélène Aubert, a critiqué sévèrement un projet de directive (loi européenne) sur la responsabilité environnementale qui couvre notamment les dégâts occasionnés par la dissémination d'OGM dans l'environnement.
Greenpeace conteste en particulier deux points du projets, dont « la définition de la biodiversité » qui ne couvre pas suffisament les dégâts liés aux pesticides et aux OGM.
La députée de la Drôme, Michèle Rivasi (app PS), a demandé au gouvernement de décider « rapidement » un moratoire sur les plantes transgéniques, comportant une interdiction totale de l'utilisation des OGM en plein champ, indique-t-elle dans un communiqué.
Les surfaces cultivées en organismes génétiquement modifiés ont augmenté de près de 20% l'an dernier dans le monde malgré la controverse entourant les OGM en Europe et ailleurs.
L'ancien dirigeant de l'association écologiste Greenpeace Peter Melchett va rejoindre une société de relations publiques comptant le fabricant d'organismes génétiquement modifiés (OGM) Monsanto parmi ses clients.