Le MAPAQ pourrait annoncer de bonnes nouvelles bientôt

Des pratiques agroenvironnementales ont eu lieu sur 500 000 hectares

Publié: 13 février 2025

Le ministre André Lamontagne lors du congrès du Réseau québécois de recherche en agriculture durable (RQRAD)

Les producteurs agricoles pourraient recevoir un nouveau soutien financier à l’adoption de pratiques agroenvironnementales très prochainement.

C’est ce que le ministre du MAPAQ, André Lamontagne, a laissé entendre lors d’une brève allocution au congrès du Réseau québécois de recherche en agriculture durable (RQRAD) qui se déroulait à Québec cette semaine. Il a souligné le succès des programmes de rétribution agroenvironnementale, dont la première cohorte vient bientôt à terme. « Il est possible, au cours des prochains jours, qu’il y ait une annonce (qu’on annonce) en rapport du Plan d’agriculture durable (PAD) ». Une conférence de presse a d’ailleurs été annoncée par la suite pour le 17 février.

Le ministre a fait part du premier bilan de la rétribution, lancée en février 2022, qui a rejoint 2300 entreprises agricoles. En tout, trois cohortes ont été lancées grâce au programme qui récompense cinq types de gestes, dont la réduction des pesticides. D’après ce bilan, des pratiques agroenvironnementales ont eu lieu sur 500 000 hectares, dont 300 000 en pratiques de protection hivernales des sols (le quart des superficies totales cultivables au Québec).

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Également, 120 000 hectares ont visé une réduction des pesticides, représentant 200 000 kilos de pesticides de synthèse en moins depuis 2022, ce qui répond à un des objectifs du PAD. « Mais le plus grand succès est la mobilisation qui a impliqué 49 plans régionaux », a ajouté le ministre.

André Lamontagne en a profité pour discuter du PAD qui en est à la moitié de son parcours. Le plan doit en effet se terminer en 2030. Il sera intégré à la nouvelle politique bioalimentaire, puisque cette dernière voit son horizon de 2018-2025 s’achever, a déclaré le ministre. Des consultations ont eu lieu depuis plus d’un auprès de différents acteurs sur la question. La nouvelle politique bioalimentaire sera annoncée en mai, tout comme la nature du PAD d’ici 2030.

Le travail accompli dans le cadre du PAD avec les producteurs agricoles est important, non seulement pour la durabilité de l’agriculture, mais aussi pour le bien-être des personnes qui nous nourrissent, a ajouté André Lamontagne. « Ce qu’on cherche à faire au Québec, c’est de faire en sorte de mobiliser pour accompagner ces gens pour qu’ils puissent faire un meilleur travail au bénéfice du sol, pour gagner honorablement leur vie et les aider à être meilleur tout le temps. On le fait en les aidant à intégrer des pratiques plus résilientes et faire en sorte que leurs entreprises soient plus performantes. Et ultimement, c’est bon pour leur vie de tous les jours. »

Un bilan positif pour le RQRAD

Le ministre a également souligné le travail accompli par le réseau depuis quatre ans. Celui-ci fait office de pionnier au Canada dans l’échange de connaissances, de réseautage et de mobilisation parmi les chercheurs en agriculture.

Il a expliqué qu’il avait été frappé lors de son entrée en fonction comme ministre du MAPAQ par le fait que beaucoup d’énergie et beaucoup d’argent étaient dépensés autour de l’agriculture « mais que la main droite ne savait pas ce que faisait la main gauche ». Les agriculteur sont bien au fait des impacts des changements climatiques et de l’importance d’améliorer leurs pratiques, a-t-il dit.

« L’importance de développer de la connaissance, de transférer cette connaissance, et d’accompagner les gens sur le territoire est au cœur du PAD »-a-t-il ajouté. Il a rappelé que le RQRAD réunissait 24 projets financés grâce à 25 M$. « Le but est d’amener de la connaissance au champ pour faire en sorte qu’on soit meilleur », ajoutant qu’au-delà des chiffres, l’impact se trouvait sur le territoire, avec les différentes personnes impliquées, à adopter de nouvelles pratiques.

Le ministre a indiqué qu’il avait fait des démarches auprès du gouvernement pour assurer l’avenir du RQRAD.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.