Des situations d’urgence ont amené certains producteurs en Ontario à épandre une partie de leur lisier sur des champs de foin ou de blé d’automne tard en saison ou sur un sol gelé. À cause du couvert végétal encore présent, ils ont choisi ces champs pour limiter les risques d’érosion et de ruissellement. Mais la survie à l’hiver de ces cultures en subit les conséquences. En plus de la compaction causée par le passage de la machinerie et du dommage aux couronnes des plantes, on ajoute la présence de sels provenant du lisier pouvant affecter la survie des plantes.
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La série de difficultés rencontrées par les cultures depuis le début de la saison a résulté en différents stress qui affecteront les rendements du maïs et du soya cette année, selon les données recueillies lors de la Tournée des grandes cultures.
Durant la saison de croissance, la concentration en sels dans la zone racinaire n’est pas problématique. Les précipitations régulières se chargent de dissoudre ces sels à travers le profil de sol. Toutefois, quand le sol est gelé ou compacté et que les infiltrations sont très ralenties ou inexistantes, les sels du lisier restent à la surface et sont toxiques pour les racines. Le lisier contient plusieurs sels, dont l’ammonium, le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium. L’analyse varie selon les espèces animales produisant le lisier, le type d’alimentation du troupeau et la concentration naturelle de l’eau à la ferme.
Si des conditions météo empêchent l’application du lisier à l’automne, il vaut mieux trouver des solutions d’entreposage temporaire ou favoriser des champs de cultures annuelles ayant beaucoup de résidus que de sacrifier les champs de foin ou de blé d’automne.
Source : MAARO