Des grands défis pour l’industrie avicole

Publié: 3 février 2011

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Pour les producteurs avicoles américains, l’année 2011 sera difficile. Les producteurs de ce côté-ci de la frontière n’en seront que partiellement épargnés.

« Les deux plus grands défis de l’industrie avicole sont les grains et le prix de l’énergie. » Telles sont les perspectives du Dr. Paul Aho, directeur de Poultry Perspectives. En tant que consultant en agroéconomie, Paul Aho était invité à présenter sa vision de l’avenir de l’industrie avicole dans le cadre de l’Exposition internationale avicole, tenue à Atlanta à la fin janvier.

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En 2010, l’industrie de l’éthanol a utilisé 40% du maïs produit aux États-Unis, une augmentation comparativement à 10% en 2003. À propos des politiques américaines en faveur de l’éthanol, Paul Aho y va de cette affirmation : « Nous pourrions avoir une sérieuse crise alimentaire mondiale et cela pourrait finalement changer les choses. »

Les hauts niveaux de production de poulets, jumelés à de hauts prix des grains et de l’énergie n’augurent pas bien pour les producteurs avicoles américains. « Cette année pourrait être très difficile avec des coupures, de la rationalisation et de la consolidation », explique l’observateur américain.

Prix du maïs

Également invité à prendre la parole lors du forum sur l’intelligence des marchés, Mike Donohue, vice-président de Agri Stats, y va de ses observations : « 2008 a été la pire année financière jamais vue pour l’industrie du poulet américain. » L’industrie a réagi avec une coupure de 5 à 6% de la production, en livres. Or, l’industrie est actuellement à des volumes élevés d’abattage.

Le prix du maïs était de 6,25$ le boisseau à la première semaine de janvier. Selon Mike Donohue, il devrait atteindre 7 à 7,25$ du boisseau en mars et 7,30$ du boisseau en mai. « Nous vivons une crise en terme de disponibilité et de prix des intrants en alimentation animale », dit-il. Le poids des gros poulets a atteint 8 livres pour la première fois l’automne dernier. L’efficacité de ce type de poulet n’a jamais été si grande. Malgré tout, Mike Donohue prévoit qu’avec des prix du maïs de 7 à 7,50$ du boisseau, les compagnies commenceront à diminuer le poids de ces gros oiseaux.

Exportation en hausse

Il y a 20 ans, les Américains n’exportaient que 5% de leur production de poulets. Les exportations ont atteint 10% de la production de 2010 et devraient atteindre 14% en 2030. La consommation individuelle de poulet et d’œufs continue d’augmenter. Malgré le haut prix d’alimentation de la volaille, cette consommation continuera d’augmenter parce que les poulets sont plus efficaces à convertir les grains en viande que les porcs et les bovins.

Source :

IPE forum examines challenges of poultry industry

World Poultry

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.