*Depuis quelques années les dépôts atmosphériques soufrés via les pluies acides ont diminué beaucoup. Il en résulte une baisse de la teneur en soufre des sols pour la région du Nord-Est de l’Amérique du Nord comme le montre cette carte.
Les légumineuses semblent en souffrir plus.Pour tenter d’expliquer ce constat, il faut partir du fait que la protéine est constituée d’acides aminés. On peut en déduire que les légumineuses contiennent plus d’acides aminés que les graminées. Sachant aussi que le soufre fait partie de certains acides aminés, dont la méthionie, l’idée est venue d’amender les plantes fourragères avec une source de soufre pour valider l’effet sur le niveau de protéine totale contenu dans ces plantes.
Je vous présente les résultats d’essais faits sur deux années, ici au Québec, par Le réseau La Coop. Pour les besoins de la cause, un amendement de muriate de potasse (0-0-62) a été comparé à un apport en sulfate de potassium (0-0-50 18S) :
St-Augustin de Desmaures

Tableau comparatif sur le niveau de protéine totale contenu dans ces plantes à la suite d’un amendement de muriate de potasse (0-0-62) et un apport en sulfate de potassium (0-0-50 18S).
Source: Brigitte Lapierre
St-Hyacinthe

Tableau comparatif sur le niveau de protéine totale contenu dans ces plantes à la suite d’un amendement de muriate de potasse (0-0-62) et un apport en sulfate de potassium (0-0-50 18S).
Source: Brigitte Lapierre
D’autres sources de soufre sont aussi disponibles sur le marché des engrais…de plus amples études devront être menées pour comparer différentes sources. N’oubliez pas d’évaluer tous les leviers avant de prendre une décision…
… plus de protéine…rendement…dépense d’engrais…effet alimentaire…marge…
*Texte de Par Brigitte Lapierre, agr., conseillère spécialisée plantes fourragères, conservateur d’ensilage et céréales à La Coop fédérée, ainsi qu’en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères.
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