Une fois que la plante de maïs a atteint sa maturité ou qu’elle est morte, le séchage naturel se charge de diminuer la teneur en eau du grain jusqu’à ce qu’il soit récoltable. En octobre, on s’attend à des baisses de 3 à 4 points par semaine lorsque les conditions sont propices au séchage.
Par ailleurs, il existe des différences notables entre les hybrides quant à leur capacité de séchage au champ. Certains sécheront plus vite que d’autres, grâce à des différences morphologiques qui favorisent la circulation de l’air entre les grains et l’évaporation de l’eau à leur surface. Par exemple, le nombre, l’épaisseur et la longueur des spathes qui couvrent l’épi, ainsi que leur rapidité à s’ouvrir, varient d’un hybride à l’autre et peuvent influencer le taux de séchage.
Certains hybrides portent leurs épis sur des pédoncules qui se courbent rapidement à maturité, diminuant ainsi l’accumulation d’eau lors de périodes pluvieuses et permettant un séchage plus rapide lorsque le beau temps revient. Les hybrides qui forment de petits grains peuvent également bénéficier d’un séchage plus rapide puisque le rapport surface : volume augmente à mesure que la taille diminue.
À lire aussi

Les risques du métier de producteur de maïs
Visiter un champ de maïs à sa pleine hauteur peut sembler anodin, mais cette activité comporte plusieurs risques de blessures et d’impacts sur la santé à plus long terme.
La densité apparente du grain pourrait également agir sur le taux de séchage au champ, car les grains moins denses, plus poreux, pourraient plus facilement libérer l’eau qu’ils contiennent, à condition que cette caractéristique soit jumelée à un péricarpe (enveloppe du grain) plus perméable. À noter que la densité du grain des hybrides commerciaux se situe généralement entre 1,12 et 1,25 g/cm3. Toutefois, la densité apparente et le poids à l’hectolitre sont deux propriétés différentes. Ce dernier est certes influencé par la densité apparente, mais il l’est aussi par la taille et la forme du grain, qui agissent sur le pourcentage d’interstices de l’échantillon. Donc, une fois récolté, un maïs au poids à l’hectolitre élevé pourrait sécher plus lentement à cause d’un déplacement plus lent de l’humidité à l’intérieur et à l’extérieur des grains.
Cependant, n’oublions pas que la teneur en eau des grains s’exprime en pourcentage du poids et, qu’à valeurs égales, un maïs lourd contient plus d’eau par unité de volume qu’un maïs léger. Puisque les séchoirs ont une capacité volumétrique fixe, un maïs au poids à l’hectolitre élevé aura une plus grande quantité d’eau à évaporer pour arriver à la teneur cible.