Avec l’été qui bat son plein, la Financière agricole a dévoilé le portrait des cultures en date du 2 juillet, du point de vue des assurances récoltes. L’élément marquant de ce bilan demeure la forte mortalité des abeilles dans toutes les régions du Québec liée au varroa et aux variations de température printanière. Les indemnités s’élèvent à 3,7 M$ sur un total de près de 5 M$ versées à ce jour, les régions les plus affectées étant l’Abitibi-Témiscamingue et la Montérégie.
Avec des indemnités de 5M$, 2024 se situe près de la moyenne de dix ans qui est de 4,8 M$, tandis que la moyenne sur cinq ans est de 6,5 M$. Le montant pour l’année est de loin inférieur à ce que La Financière avait versé au même moment en 2023 avec près de 17 M$.
Le nombre d’avis reçu est, pour sa part, deux fois moins important. Il se situe à 1218 contre 2485 en 2023. La moyenne sur cinq ans est de 2267 et sur dix ans, 1691.
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Les autres indemnités notables ont été causées par la sauvagine, et se retrouvent dans les céréales d’automnes, les pommes et les petits fruits. Le taux de survie est moindre pour les céréales d’automne dans les régions de la Montérégie, de l’Outaouais et de la Chaudière-Appalaches, secteur de Sainte-Marie
Un printemps capricieux
Le printemps humide a causé des retards dans les semis de grandes cultures, surtout en Chaudière-Appalaches et Montérégie. Des régions comme l’Abitibi-Témiscamingue et la Montérégie ont connu du gel tardif entre le 24 et le 27 avril, avec comme conséquence des dommages à la repousse de luzerne et aux petits fruits.
D’autres dommages ont été rapportés dans plusieurs cultures en raison de vents forts en mai en Montérégie et de la grêle au Centre-du-Québec, en Montérégie, au Témiscamingue, dans Lanaudière et les Laurentides en juin. La présence de ver-gris noir dans la région d’Abitibi a également causé des dégâts dans différentes cultures. La levée est inégale dans plusieurs cultures et la présence de ravageurs des semis a été relevée.
La première fauche de foin de situe dans les normales au point de vue qualité et quantité. La deuxième coupe, qui a débuté en Montérégie, s’avère pour le moment moins abondante et de moins bonne qualité.
La Financière rapporte une bonne survie hivernale des plants de petits fruits et de pommiers.
Précipitations et UTM
L’Ouest du Québec a été gâté par les précipitations, que ce soit l’Outaouais ou l’Abitibi-Témiscamingue, ce qui sera un baume dans cette dernière région après l’été très sec en 2023. Le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord affichent toutefois un déficit de pluie.
C’est d’ailleurs dans l’Est de la province qu’on enregistre l’écart le plus important d’UTM en valeurs positives, tout comme dans la Capitale-Nationale ou Chaudières-Appalaches. Le manque à gagner pour les UTM se situe dans les régions de Montréal, Laval et les Laurentides.
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