*La cicadelle de la pomme de terre (Empoasca fabae) et la mineuse virgule de la luzerne peuvent entrainer des pertes de rendement et de qualité des luzernières. Voici un bref survol de ces insectes.

Cicadelle de la pomme de terre

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Identification de l’adulte

• Couleur vert lime pâle avec des yeux blancs de forme allongée et cunéiforme (en forme de coin).
• Longueur de 3 à 4 mm et possède des ailes.
• Elle est très active et s’envole rapidement lorsqu’on l’approche.

Identification de la nymphe (larve)

• Semblables aux adultes, mais elles n’ont pas d’aile (sauf parfois des bourgeons alaires).
• Mesurent environ 1 mm (photo 1).
• Se retrouvent souvent sur la face inférieure des feuilles.
• Elles ont l’habitude de se déplacer rapidement de côté ou à reculons lorsqu’elles sont dérangées.

Cycle vital

• Ne survit pas à nos hivers.
• Les adultes arrivent habituellement en juin, portés par les vents en provenance des États américains longeant le golfe du Mexique.
• Les œufs éclosent environ 10 jours après la ponte.
• Les larves prennent 10 à 25 jours pour se transformer en adultes en fonction de la température.
• Il y a une à deux générations au Québec.
• À partir de la mi-août, les adultes cessent de se reproduire et les populations sont fortement réduites.

Dépistage

• Quand : Débuter à la mi-juin ou 10 jours après la 1^re coupe.
• Comment : Le dépistage se fait à l’aide d’un filet faucheur d’un diamètre de 37 à 40 cm. Voir la technique sur ce lien (lien).

Seuil économique

• Le tableau suivant présente le seuil d’intervention en fonction du nombre moyen de cicadelles, de la hauteur de la luzerne et de son état de stress.
• Si le nombre de cicadelles n’a pas atteint le seuil d’intervention, retournez dépister après cinq jours pour suivre l’évolution des populations de cicadelles.

Option en matière de lutte

Lutte biologique

• Choisir des cultivars tolérants à la cicadelle de la pomme de terre. Ces derniers sont munis de poils glandulaires sur les feuilles et les tiges qui gênent la cicadelle dans son développement.

Lutte culturale

• Si la luzerne a une hauteur suffisante pour justifier une fauche (plus de 20 à 30 cm), il est recommandé de procéder à la récolte.
• Si la cicadelle est présente lorsque la repousse de la luzerne est de 5 à 10 cm, il faut envisager l’utilisation de pesticides.

Lutte chimique

• Plus de détail dans le document suivant : La Cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne, RAP (lien).

Document de référence

La Cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne, RAP (lien).

Mineuse virgule de la luzerne

Identification de l’adulte

• 3 mm de longueur, corps bossu, noir.

Identification de la larve

• 3 à 4 mm de longueur, corps de type asticot, jaune.

Cycle vital

• Hiberne à l’état de pupe dans le sol.
• Le cycle vital est bouclé en 30 à 40 jours, selon les conditions météorologiques.
• jusqu’à quatre générations par saison de croissance.

Dépistage

• Quand : Après l’apparition des feuilles au printemps et après chaque coupe.
• Comment : Examiner 5 plantes à 10 endroits choisis aléatoirement dans le champ et noter le nombre de folioles criblées de minuscules trous.

Seuil économique

• 40 % des folioles criblées de minuscules trous causés par l’alimentation des adultes.

Option en matière de lutte

Lutte biologique

• En l’absence de traitements nocifs, le Dacnusa dryas (Nixon), guêpe parasitoïde indigène de la famille des braconidés, peut éliminer jusqu’à 98 % des larves.

Lutte culturale

• Procéder à une fauche hâtive pour réduire les dommages dus à l’alimentation et récolter le plus rapidement possible pour réduire les taux de pupaison.

Lutte chimique

• Les traitements insecticides permettent de réduire les dommages dus à l’alimentation des larves, mais pas ceux causés par les adultes. Une fois le seuil économique atteint, traiter les cultures avant que les dommages (mines foliaires) ne deviennent apparents.

Document de référence

• Guide d’identification des ravageurs des grandes cultures et des cultures fourragères et de leurs ennemis naturels (lien).

*Texte réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères. Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.